Célien Schneider, premier album Come Rain or Shine

Il n’aime ni le gruyère ni le chocolat mais Célien Schneider est bien suisse, à bientôt 26 ans, Célien Schneider a découvert la musique contre son gré. A 7 ans, ses parents l’inscrivent à la chorale du village et en cours de piano classique. “Ils voulaient que je fasse de la musique et quand on est enfant, on fait ce que nos parents nous disent et on se tait”, glisse-t-il sans rancune. Célien traine des pieds. “J’allais en cours de piano vraiment parce qu’il fallait faire quelque chose à côté de l’école”. Les gammes l’ennuient. Le piano classique, “c’était trop classique justement”…

Célien Schneider, Come Rain Or Shine

“A quinze ans, j’ai enfin arrêté le piano. Et bizarrement le fait de tout stopper a été un déclic. J’ai ressenti un manque. Un an après, je m’y suis remis et je ne l’ai plus jamais lâché. J’ai développé une relation fusionnelle avec mon instrument. Quand je ne jouais pas, je n’étais pas bien”, raconte-t-il. A cette époque, un souvenir lui revient. Son tout premier flash. Il a deux ans à peine. Son grand-père maternel joue de l’accordéon. Il danse avec sa sœur. Il virevolte au milieu d’une pièce. Il ressent du bonheur. Il décide de prendre le nom de famille de son grand-père comme pseudo. Schneider (“le tailleur”). “Un hommage à celui que j’ai très peu connu et qui m’a peut-être donné cette passion pour la musique”, explique Célien.

Une passion qui occupe une grande partie de son temps libre. Pour autant, jamais il n’a voulu en faire son métier. D’ailleurs, il poursuit ses études normalement. Débute même le théâtre. Et ne chante pas quand il joue au piano. “Mes amis m’appelaient le merle-chanteur parce que je chantonnais tout le temps. Mais quand on commence à composer, on n’ose pas chanter devant son piano. C’est venu des années après. En fait le chanteur a rattrapé le musicien.” Célien a 18 ans quand il ose enfin poser des mots sur ses mélodies. Des couplets, des refrains qui viennent naturellement en anglais. “Les mots servent une mélodie plutôt que l’inverse. Et je trouve que l’anglais sonne mieux sur mes musiques”, souligne-t-il.

Sa “maturité fédérale” (équivalent du bac en Suisse) en poche, il quitte son village de Sion pour Lausanne. Célien s’installe en 2004 au bord du Lac Léman pour débuter des études de lettres. “J’avais dans la tête de faire des études et de travailler comme tout le monde. J’ai continué jusqu’au bout parce que c’était normal.” Il opte pour le latin et les lettres classiques. Pas vraiment rock’n roll ; mais il allait à l’Université “avec bonheur”. Sa période préférée ? “Pas de surprise, c’est le XIXème : les romantiques, les décadents. Quand on mettait un B majuscule à la Beauté.”

En 2007, il s’installe à Paris pour poursuivre ses études à la Sorbonne. Il emménage dans un petit appartement dans lequel il n’a pas de place pour un piano. “J’ai vécu ça très mal”, avoue-t-il. Il supplie alors ses parents de l’aider à acheter un nouvel instrument. Ils acceptent. Il s’offre un piano “pas cher” et emménage dans un appartement “pas plus grand mais où je pouvais installer une mezzanine où installer un lit au-dessus du piano”.

Les jours qui suivent, les doigts de Célien ne quittent pas les touches noires et blanches. La frustration a créé l’inspiration. “J’ai composé dans la foulée, en deux mois, la moitié des chansons de l’album”, raconte-t-il. Il enregistre quelques démos avec les moyens du bord, notamment avec la fonction vidéo de son appareil photo ! Le titre “Weekend”, par exemple, est né ainsi. “Une chanson qui trainait dans mes tiroirs. Un titre où je compare mes week-ends en Suisse pendant mon enfance, les après-midis à jouer avec les copains, à ceux d’aujourd’hui, à ressasser mes amours ratés”, explique le jeune artiste.

Célien compose, écrit, rencontre quelques musiciens. Il hésite. “A cette époque, je préférais encore suivre la raison plutôt que ma passion. J’avais plein d’amis artistes qui ramaient… Puis j’étais heureux. Je poursuivais mes études, je composais le soir. Je n’étais pas frustré” se défend celui qui va alors faire une rencontre déterminante. Nous sommes en 2009. Un ami musicien lui présente celui qui va devenir son manager. “Il a cru en moi instantanément”, poursuit Célien. “Tout s’est enchainé. J’ai enregistré des démos. La première maison de disque à qui on les a faites écouter fut la bonne. Quelques jours après, je signais un contrat avec Mercury. C’était énorme. Mes parents n’ont pas compris. J’ai dû leur dire que c’est comme si j’avais gagné Nouvelle Star”, se souvient-il, hilare.

Le travail commence. Il avait déjà des chansons. Mais il a voulu prendre le temps. Près de trois ans se sont écoulés entre la signature et la sortie de son premier disque. “Je suis devenu un chanteur. Avant j’étais un étudiant qui chantait. J’ai voulu faire de la scène pour grandir”. Il enchaîne alors les petites et grandes salles. Il se produit en premières parties de Jenifer, Thomas Dutronc, Imany ou encore La Grande Sophie.

Célien affine son style. “Je fais de la pop aux accents folk” décrypte l’auteur-compositeur interprète. Et un soir, tard, il compose ce qui sera son premier single : “Jupiter”. “Je revenais d’une soirée, j’avais envie de jouer du piano. Des accords sont venus. La nuit était claire. De mon piano, je voyais la Lune. Moon ça sonnait mal. J’ai pensé à Jupiter. Quelques jours plus tard, les paroles sont nées progressivement alors que je faisais ma lessive à la laverie. J’ai laissé mes draps et j’ai couru à l’appart pour les écrire. Jupiter est né comme ça”.

Parfois, les chansons surgissent encore plus vite sur le papier. C’est le cas d’ “A Better Lie”. “Elle est sortie en quinze minutes. C’était dingue. J’y parle des couples d’aujourd’hui où mensonges et tromperies sont beaucoup plus naturels qu’avant. On se trompe plus facilement mais on reste quand même ensemble… “, explique Célien.

Le jeune Suisse chante beaucoup l’amour au fil des onze chansons de l’album. Il y a “L.O.V.E” évidemment, “un titre que j’ai voulu le plus fédérateur possible” ou “Sunday Morning” qui raconte un “dimanche matin où tu te réveilles après une soirée, à côté de quelqu’un que tu ne connais pas.” Une journée qui pourrait se poursuivre par une “Shiny Afternoon”, probablement le morceau préféré de Célien. Un titre sur “la fraîcheur d’un amour naissant. Il y a un côté kitch et folk que j’adore” confesse le jeune chanteur. Rien à voir avec “Perfect Day”. Une chanson écrite et composée à quatre mains avec Sophie Delila sur “le jour idéal… pour larguer quelqu’un !”. Célien observe aussi le “temps qui passe dans un couple” dans “The Clocks Knocking” ou s’imagine à la barre d’un bateau dans l’entêtant “O’Sailor” où il remontrait le fil de son arbre généalogique à la recherche de ses illustres ancêtres.

Des amoureux qui s’éloignent, des navires qui avancent. La distance, le mal du pays. Une thématique que Célien évoque pudiquement dans “Roselyn”, “allégorie de mon pays natal”. “Je voulais écrire une chanson qui portait le nom d’une femme. Les chanteurs folks que j’adore ont tous eu des succès avec des chansons-prénoms. C’est l’une des premières que j’ai composées sur mon nouveau piano à Paris. J’y évoque la Suisse, les montagnes, la neige… ” Un album qui se clôt par le sublime “The Maid”,”une chanson née en Suisse à laquelle j’ai voulu donner des accents lyriques, y mettre des cordes”

Site officiel : www.celien-schneider.com

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