Les morsures de l’ombre – Un polar anxiogène – Éditions Philéas

Un commissaire de police se réveille un beau matin, enfermé dans une cellule. Le problème, c’est qu’il n’est pas au commissariat, et que son geôlier est une belle femme rousse
Ce que Les morsures de l’ombre vont lui apprendre, c’est qu’un compte à rebours pour sa vie est en cours !

L’adaptation graphique de l’excellent roman éponyme de Karine Giebel. Un one shot en huis clos anxiogène et haletant, doublé d’un thriller psychologique labyrinthique !!!!

À découvrir depuis le 24 octobre 24 aux Éditions Philéas.(+14)

Les morsures de l’ombre © 2024, Éditions Philéas
  • Le décor :

Une immense toile d’araignée…

La petite bestiole descend tranquillement de son chef-d’œuvre mathématique, et foule le sol de l’endroit où elle se trouve. Elle tombe nez à nez, à ce qui ressemble à une main humaine, inerte.
Devant elle, un homme endormi… C’est Benoit Lorand, un commissaire. Il est enfermé dans un sous-sol, derrière des barreaux. Lorsqu’il ouvre enfin les yeux, une foule de questions et de déductions viennent traverser son esprit. Il essaye de se rappeler sa soirée, malgré un mal de crâne incessant.
La lumière de l’escalier s’éclaire, et une charmante rousse apparaît de l’autre côté des barreaux.
Mais oui… C’était hier soir, il se souvient être dans un bar, avec cette femme. Son sourire, son charme, sa soirée agréable et passionnée, et puis, plus rien.
Elle est là, le scandant du regard. L’homme de loi pense à une plaisanterie, un jeu sexuel. Il demande à sa geôlière de le faire sortir. Mais celle-ci refuse. Elle est du bon côté de la grille, et possède à présent ses armes. Sa vie est entre ses mains…
Il ne comprend pas, essaye de se remémorer quelque chose qui pourrait axer sur des indices sur son état actuel. Mais rien. Pourtant, la jeune femme rousse lui en veut pour quelque chose, et elle est prête à le faire avouer, quitte à le torturer et à l’épuiser jusqu’à la mort.

Une compte à rebours  pour sa vie, débute….

Les morsures de l’ombre © 2024, Éditions Philéas
  • Le point sur la BD :

Miceal Beausang-O’grafia adapte efficacement, le huit clos oppressant de Karine Giebel, en respectant le scénario en spirale arithmétique ! Il dépose çà et là, quelques indices, sans oublier les passages entre enfermement et enquête extérieure après la disparition du personnage principal. L’expectative du scénario des Morsures de l’ombre, réside dans sa forme tentaculaire et dans le maintien du suspense jusqu’à la dernière page.
On plonge dans la folie sombre, dans un châtiment dévoilant pas à pas, de nombreux secrets pour chaque personnage, au fil de l’avancement du récit.
Le lecteur est suspendu à chaque confession, à chaque nouvelle découverte. On est au purgatoire, et il faut expier ses pêchés pour mieux s’en délivrer !!!!
La mise en image de Xavier Delaporte reste hyper-réaliste, crue, bilieuse, avec la colorisation de Greg Lofé, jouant sur la faible luminosité, pour garder le côté étouffant de chaque scène en huis clos. Tandis que l’enquête extérieure se pare de couleurs chaudes. Les visages traduisent chaque situation avec expression. Le format des Éditions Philéas contribue, avec les planches mates, à rendre cette atmosphère « rigide » de la psychologie des personnages.

Les morsures de l’ombre © 2024, Éditions Philéas
  • La conclusion :

Excellent polar psychologique qui tient le lecteur, avec ses personnages intrigants, totalement focalisés du début jusqu’à la fin de la lecture. L’adaptation est complète, sans raccourci, et les graphismes donnent au titre Les morsures de l’ombre, une profondeur, encore plus froide que celle du récit original !!! Un moment de lecture angoissant et suspendu dans le temps, à retrouver aux Éditions Philéas.

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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