Jane Birkin était en concert au Théâtre Anthéa d’Antibes

Samedi, la soirée était riche en émotions au théâtre Anthéa d’Antibes, avec le concert de Jane Birkin, placé sous la direction artistique d’Etienne Daho. D’abord prévu en décembre 2021, il avait dû être reporté pour des raisons de santé. Désormais rétablie, Jane Birkin a repris la tournée, pour le plus grand bonheur du public. A Anthéa, elle a chanté plusieurs titres de son dernier et sublime album « Oh ! Pardon tu dormais » ainsi que ses chansons les plus connues. Après une heure et demie de concert, elle a quitté la scène, ovationnée par le public.

En 1999, Jane Birkin écrit et joue « Oh ! Pardon tu dormais », l’histoire d’un couple qui se déchire. Etienne Daho assiste à plusieurs représentations et propose à Jane Birkin d’en faire un album. Vingt ans après est née une œuvre musicale, que Jane Birkin vient livrer sur scène. C’est ainsi qu’elle a présenté elle-même cet album et cette tournée, placés sous la direction musicale d’Etienne Daho. Plus que ses précédents disques, « Oh ! Pardon tu dormais » a une saveur particulière. En treize titres, en français mais aussi en anglais, elle se dévoile plus qu’elle ne l’a jamais fait, sur des sonorités tantôt légères, tantôt mélancoliques et sombres. Elle fait surgir des souvenirs-ceux de son enfance-, dévoile ses sentiments, parle d’amour, de regrets mais aussi du deuil impossible après la mort de sa fille Kate. En écoutant les treize titres de l’album, l’expression « l’intime touche à l’universel » que l’on cite fréquemment dès qu’un artiste se livre, prend tout son sens. Jane Birkin nous bouleverse et nous touche en plein cœur car en écrivant cet album, elle se dévoile et parle de chacun de nous tout à la fois.

Sur scène, la magie opère dès que Jane fait son entrée sur scène. Debout, se tenant à un tabouret, elle enchaîne les titres et ne manque pas de remercier le public. « Vous êtes chics d’être venus », ce furent ses premiers mots sur la scène d’Anthéa. Il n’y a qu’elle pour prononcer cette phrase avec cet accent anglais que le public français apprécie depuis plus de quarante ans. Entre les titres de son dernier album, se glissent des incontournables, immédiatement reconnaissables, « Di Doo Dah », « Les dessous chics », « Baby alone in Babylone », « Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve », « Quoi », « Ex-fan des sixties », « La Ballade de Johnny Jane » ou plusieurs titres de l’album « Histoire de Melody Nelson » écrits par Serge Gainsbourg à qui Jane Birkin s’adresse sobrement, en regardant le haut de la salle. Sur scène, ce sont plusieurs moments de sa vie qu’elle dévoile, sans suivre un quelconque ordre chronologique. Elle parle de ses amours, de ses souvenirs d’enfance avec notamment le très beau titre « Les jeux interdits » et bien sûr de sa fille Kate, dont l’absence insupportable habite plusieurs titres.

Lors des rappels, on aurait souhaité bien sûr qu’elle chante « Elisa » ou « La Javanaise » mais il est impossible d’en vouloir à Jane Birkin. La voir en concert, c’est partager une aventure humaine.

 

A propos Laurence

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