Les indiscrétions parues dans la presse concernant une lettre envoyée par le président de la collectivité de Corse à VEOLIA ont eu au moins le mérite de démontrer la carence de l’Etat et de VEOLIA sur l’affaire du recouvrement de 220 millions d’euros d’aides prétendument perçues par la SNCM. Comment accepter qu’une société actionnaire majoritaire de la SNCM puisse contester sérieusement tout engagement dans une entreprise qui vient d’être déclarée titulaire pour 10 ans de la DSP sur la continuité territoriale ?
Comment ne pas dénoncer une attitude irresponsable de l’Etat pourtant déjà actionnaire à 25 % du capital, qui fait le tour de force de ne pas s’impliquer dans un dossier important pour l’avenir de la filière maritime française, pour Marseille et la Corse ?
Cette carence pourrait conduire à la perte de 2000 emplois directs sans compter les sous-traitants.
Roland Blum
Premier Adjoint au Maire de Marseille