Fakear en concert à Nice le 25 Mars : interview

La carrière de Fakear a démarré il y a maintenant dix ans. Il a connu vite et jeune un très grand succès, enchaînant les tournées en France et à l’étranger. A peine quelques semaines après la sortie de son cinquième album “Talisman”, il a entamé une tournée dans toute la France qui se poursuivra en Europe puis aux Etats-Unis. « Talisman », un nom évocateur et chargé de symboles. Avec ces quatorze titres envoûtants, Fakear nous invite à lâcher prise et nous entraîne dans un voyage à la fois spirituel et culturel. Joué sur scène, « Talisman » revêt une dimension encore plus forte, sans doute plus mystique. La tournée de Fakear fera étape à Nice le 25 mars, au théâtre Lino Ventura. Ce serait dommage de rater cette occasion de prolonger ou, tout simplement, de découvrir le plaisir d’écouter cet album très réussi. Entre deux concerts, Théo Le Vigoureux, alias Fakear, nous a accordé une interview par téléphone. Il est revenu sur la genèse de cet album, celui de la maturité, où s’exprime encore plus fort qu’auparavant don combat en faveur de l’écologie.

crédit photo : Lucie Bascoul

France Net Infos : Vous serez au théâtre Lino Ventura le 25 mars. Ce n’est pas la première fois que vous venez à Nice. Vous aviez participé au festival Crossover en 2020. Cette fois, le concert sera différent. Vous viendrez présenter votre dernier album, « Talisman »….

Fakear : Oui, au festival Crossover, c’était après le confinement. Là, ce sera un live beaucoup plus abouti. Il y a aura une scénographie très imposante. Je serai entouré de musiciens. On s’est mis la pression pour que ce spectacle soit à la hauteur. Je suis très fier de ce qu’on a fait. La tournée a commencé depuis peu. Rien n’est gagné d’avance quand on a dix ans de carrière et qu’on n’est plus une découverte. Dans le paysage musical, il faut réussir à se renouveler. Je suis ravi parce que les gens viennent aux concerts et sont contents.

France Net Infos : Talisman est votre cinquième album. Vous dites que vous avez eu envie de revenir à l’essentiel, que vous vous êtes trouvé. Pourquoi ?

Fakear : C’est « se trouver » dans le sens d’arrêter de se chercher. C’est cette forme d’accomplissement que j’ai trouvé dans cet album. J’ai connu le succès très jeune ; je pense que maintenant une forme de maturité s’installe et me fait regarder les choses avec plus de légèreté et de sérénité. Je me suis pas mal détaché des influences que j’avais. Je crée beaucoup plus librement et avec plus d’aisance et de confiance. C’est un peu l’album du renouveau. Je l’ai fait de manière très innocente et spontanée. Un peu comme au début !

France Net Infos : D’une certaine façon, le Covid a aussi contribué à l’écriture de cet album…

Fakear : Oui, cette période m’a permis de prendre le temps d’explorer et de tester plein de choses pour aboutir à la création de cet album. Effectivement, sans le covid, je pense que j’aurai mis bien plus de temps à achever cette quête d’identité…

France Net Infos : Quand on écoute « Talisman », on se laisse porter, presque envoûté…

Fakear : Oui, c’est une musique très immersive. J’essaie d’y mettre quelque chose d’assez profond derrière, de dessiner un paysage, un monde dans lequel on peut se laisser embarquer. Le spectacle va dans ce sens. Il va encore enrichir ce côté immersion. Je vais essayer d’aller appuyer sur des petits interrupteurs de l’imaginaire pour que les gens puissent s’évader par eux-mêmes. Le but du jeu, c’est qu’on sorte avec des étoiles dans les yeux, en se disant qu’on a voyagé quelque part. C’est ma mission !

France Net Infos : Y-a-t-il des lectures qui vous influencé pour écrire cet album ?

Fakear : Le livre que je pourrai citer le plus, c’est « Dune » de Frank Herbert. Je suis en train de le lire. Je ne suis pas un grand lecteur mais je me passionne pour les livres de science fiction. Et puis, je suis un grand consommateur de jeux vidéos. Je les considère un peu comme mes bouquins ! J’adore ceux qui vont m’emmener dans des mondes fantastiques qui n’existent pas. Ils invitent à l’évasion…

France Net Infos : Les titres de l’album, et notamment « Voyager » et « Odyssea », font clairement référence au voyage justement…

Fakear : Oui, le titre « Voyager » parle de lui-même. C’est une invitation à s’évader, à voyager. Le clip va dans ce sens. On l’a tourné dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans un lieu très rocailleux. On a crapahuté pour y aller ! C’est très beau. On se croirait sur une autre planète ! Quant à « Odyssea » , il a en plus un côté fable écologique, presque politique.

France Net Infos : « Odyssea » est un peu à part sur cet album. On entend la voix de Camille Etienne… Comment est né ce titre ?

Fakear : On a beaucoup travaillé ensemble sur d’autres projets. J’ai notamment joué aux marches du climat. Pendant la création de l’album, l’idée de ce titre est né du label. Camille a tout de suite accepté. On s’est vus et au bout de deux heures, c’était fait ! Camille est un peu comme une fusée ! Le texte a été écrit par l’un de ses amis et elle a trouvé qu’il se prêtait très bien à ce projet. Elle était récemment sur scène avec moi au Trianon à Paris et l’expérience a été très concluante. Elle était ravie !

France Net Infos : Votre combat en faveur de l’écologie ne date pas d’hier mais, sur cet album et ce titre en particulier, vous l’exprimez davantage…

Fakear : Oui, avant, il y avait quelque chose de plus léger. J’ai toujours parlé de la nature et de l’environnement sans jamais vraiment me positionner. Maintenant que je le fais, j’ai l’impression que ça n’étonne pas grand-monde ! Ce serait plus étonnant que d’un coup je me mette à aimer les grosses voitures et l’argent ! Avant, je tenais à ce que la musique de Fakear reste très teintée d’imaginaire sans être trop ancrée dans le réel. La situation devenant dramatique, le positionnement que j’avais déjà est naturellement devenu militant. Tout ce qui a un rapport avec la vie me concerne.

France Net Infos : Votre tournée française va bientôt s’achever. Après, vous allez enchaîner avec des dates à l’étranger. Les concerts sont différents ailleurs ?

Fakear : Ce qui est intéressant et enrichissant à l’étranger, c’est qu’à chaque nouveau pays, on recommence à zéro finalement. C’est une aventure chaque fois. Entre les Etats-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne ou la France, on a des manières très différentes de consommer la musique. C’est un boulot super chouette d’adapter la set-list en fonction de la dynamique des pays. En France, je propose un concert tandis qu’en Angleterre, je vais arriver avec une formule plus club et plus dansante. Aux Etats-Unis, ils aiment bien les paillettes et tout ce qui est grandiloquent !

Fakear sera le 25 mars à Nice au Théâtre Lino Ventura puis à Rennes le 28 Nantes le Nantes et Lorient le 31.

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