La Vie en Grand : un film lumineux et plein d’espoir

LA VIE EN GRAND_120X160_DEF_hdstdcPremier film de Mathieu Vadepied, La Vie en Grand, a été produit par Bruno Nahon, Eric Tolenado et Olivier Nakache. Actuellement dans les salles,  ce film au casting original raconte l’histoire de deux ados qui se retrouvent dans le business de la drogue. France Net Infos vous donne son avis.

Adama est un adolescent de 14 ans. Il vit avec sa mère dans un petit deux-pièces en banlieue parisienne. Un jour, son camarade Mamadou trouve du cannabis. Les deux collégiens décident alors d’en vendre pour se faire un peu d’argent. Et c’est là que les ennuis commencent. Contraints de dealer pour les caïds du quartier, ils se retrouvent pris dans un engrenage. Pour ne pas éveiller les soupçons au collège, Adama se met à étudier sérieusement, et surtout à mentir, ce qui donne lieu à des situations cocasses.  La Vie en Grand est donc le récit d’une réalité sociale, mais aussi une comédie pleine d’entrain, de fraîcheur et d’espoir.

Pour incarner ces deux adolescents, Mathieu Vadepied, qui réalise son premier film, a choisi des acteurs non professionnels. Le casting a duré près d’un an et demi, et c’est finalement Balamine Guirassy (Adama) et Ali Bidanessy (Mamadou) qui ont été retenus. Le chef opérateur de Sur mes Lèvres et  d’Intouchables a été séduit par « la forme de résistance » qu’il a tout de suite senti chez Balamine, qui contrairement à beaucoup de jeunes acteurs qui souhaitent « briller » devant la caméra, est resté lui-même et s’est dévoilé progressivement. Ali a lui été sélectionné pour son côté pragmatique et futé qui collait bien avec son personnage. Car, au final, c’est Mamadou, le plus jeune, qui guide Adama et le conseille. Même si ce n’est que leur premier film, ces deux jeunes acteurs crèvent l’écran. Parfois drôles, d’autres fois touchants, ils font preuve de beaucoup de maturité et de justesse dans leur jeu.

La Vie en Grand, c’est aussi un film sur l’école. Un film sur le travail  des enseignants, des responsables d’établissements, et les difficultés auxquelles ils sont confrontés au quotidien. A titre d’exemple, le professeur de sport, joué par Guillaume Gouix, est un personnage emblématique. Il se soucie véritablement de l’avenir d’Adama, et lui sauvera d’ailleurs la mise à la fin du film. C’est quelqu’un de sensible,  solaire, qui a beaucoup d’empathie. C’est le professeur dévoué, qu’on a tous un jour connu. La CPE, incarnée par Joséphine de Meaux, est un personnage qui mérite également d’être évoquée. Si elle se montre souvent intransigeante, elle sait aussi être à l’écoute et bienveillante. Le réalisateur, qui a eu un rapport difficile avec l’école, rend, à travers ce film, un bel hommage à l’éducation nationale.

Malgré tous ces aspects positifs, on pourrait reprocher au film son côté trop lisse. En voulant à tout prix éviter le drame social et « le misérabilisme », Mathieu Vadepied peine à nous émouvoir. On aurait aimé qu’il entre un peu plus dans le vif sujet, un peu comme l’ont fait Eric Tolenado et Olivier Nakache dans Samba.  Néanmoins, la comédie dramatique reste un genre difficile à manier, on ne peut donc que féliciter le réalisateur pour son premier film et le choix des jeunes acteurs, à qui l’on souhaite beaucoup de succès pour les années à venir.

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