Paris Tours : Matteo Trentin dans le vent

Crédit : ASO/P.Ballet
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La 109ème édition de Paris-Tours a souri à un coureur complet et rapide. L’italien Matteo Trentin a remporté la dernière grande classique de la saison en prenant très tôt la bonne échappée. Le coureur de l’équipe Etixx-Quick Step s’est imposé devant Tosh Van der Sante (Lotto-Soudal) et Greg Van Avermaet (BMC Racing) après plus de 220 kilomètres d’échappée. Matteo Trentin inscrit son nom au palmarès de Paris Tours, en marquant sa victoire d’un nouveau record avec une moyenne de 49.642 km/h, puisque l’édition 2015 est la plus rapide depuis sa création en 1896.

Crédit : ASO/B.Bade
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La course s’est élancée à 11h30, à quelques hectomètres de la cathédrale Notre-Dame-de Chartres, près des rives de l’Eure. 182 coureurs étaient présents au départ sous un ciel dégagé, pour une course longue de 231 km de plaines et de vent. Pour la majorité des coureurs ce dimanche marquait la dernière course de la saison. Ce n’est qu’au kilomètre 8.5 que 30 coureurs ont lancé les hostilités en suivant la roue d’Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale), très en vue cette saison, pour lancer l’échappée du jour. Parmi les fuyards, on recensait quatre coureurs de l’équipe Lotto-Soudal (parmi lesquels Tony Gallopin et TiesjBenoot), trois coureurs de l’équipes Etixx-Quick Step (dont Matteo Trentin), trois coureurs de l’équipe Bretagne-Séché (dont Kévin Ledanois), trois coureurs de l’équipe Lotto NL-Jumbo ainsi que des grands noms du printemps, comme Arnaud Démare (FDJ), Edward Theuns (TSV) ou Greg Van Avermaet (BMC). Le peloton, morcelé par le vent et fractionné par les bordures, a peiné à engager la poursuite.

A l’issue d’une première heure de course courue à 52.5km/h de moyenne, un peloton regroupé de 90 coureurs est sorti de Bonneval (lieu de départ de Paris-Tours espoirs) avec un retard de 1’40’’. Freiné par un vent pénalisant, le groupe de tête a creusé l’écart avec le peloton. 19 coureurs partaient alors en contre-attaque derrière un groupe de tête réduit à 25 éléments. On retrouvait parmi eux des prétendants certains à la victoire finale qui n’ont pas pris le wagon initial, comme le champion des Pays-Bas, Niki Terpstra (EQS), le sprinteur Nacer Bouhanni (COF), deux anciens vainqueurs de l’épreuve (Marco Marcato(WGG) et Jelle Wallays (TSV)) ou encore Ramon Sinkeldam (TGA), récent vainqueur de Binche-Chimay-Binche. L’entente dans ce groupe de poursuivants n’etait pas optimale et l’écart s’est stabilisé autour de 2’40’’. A 40 kilomètres de l’arrivée, les 25 hommes de tête comptaient par ailleurs plus de 9 minutes d’avance sur le peloton. Au sommet de la côte de Crochu (km204), et après la chute de Nacer Bouhanni, les neuf coureurs les plus costauds du groupe de contre-attaque comptaient encore 2’10’’de retard, ce qui leur laissait tout espoir de jouer la gagne.

Crédit : ASO/B.Bade
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Dans un final promis aux premiers attaquants du matin, l’équipe Lotto-Soudal, en position de force avec quatre coureurs à l’avant, a animé les dix derniers kilomètres en secouant à plusieurs reprises le groupe de tête. Mais dans la côte de l’Epan, à sept kilomètres de l’arrivée, c’est Greg Van Avermaet (BMC) qui a placé l’attaque la plus franche. Deux coureurs, Tosh Van der Sande et Matteo Trentin sont parvenus à prendre son sillage et distancer leurs compagnons d’échappée. A cinq kilomètres de l’arrivée, Alexis Gougeard a bien tenté de relancer mais les trois fuyards sont passés sous la banderole des deux kilomètres avec vingt secondes d’avance, ce qui laissait tout espoir de revenir sur le trio de tête. A 1.5km de l’arrivée, Greg Van Avermaet a malheureusement été victime d’une crevaison qui l’a empêché de faire le sprint.  A 200m de la ligne, Matteo Trentin passe devant Van der Sande, et impose sa pointe de vitesse pour s’offrir, pour sa dernière course en 2015, sa plus belle victoire de la saison sur la classique des feuilles mortes. Après deux victoires remportées sur le Tour de France en 2013 et 2014, le coureur de 26 ans prouve également que son équipe peut compter sur lui sur les classiques.

Côtés français c’est une nouvelle déception, notamment pour Arnaud Démare, pourtant dans la bonne échappée, qui n’a pas réussit à suivre le trio dans la dernière difficulté de la journée. Il termine premier français à la 12ème place. Suivent Benoît Jarrier (13ème) et Tony Gallopin (15ème). Une année à oublier pour le sprinteur de la FDJ.

Dans la course espoirs, Sam Oomen (Rabobank Development Team) s’est imposé en 3h53’39’’ devant son coéquipier Martijn Tusveld et le Belge Maxime Farazijn (EFC –Etixx).

A propos Guillaume Joubert

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