“Tempête” au cinéma le 21 décembre : rencontre avec Christian Duguay, Carmen Kassovitz, Pio Marmaï, Hugo Becker

Mercredi 21 décembre, à quelques jours de Noël, sortira sur les écrans, Tempête, le nouveau film de Christian Duguay. Un film à voir en famille, qui touchera en plein cœur petits et grands. En 2013, Christian Duguay avait réalisé « Jappeloup » avec Guillaume Canet. Après  Belle et Sébastien et Un sac de billes, il revient à son amour pour les chevaux avec Tempête , un film plein d’humanité et d’espoir.

Née dans le haras de ses parents (Mélanie Laurent et Pio Marmaï), Zoé a grandi au milieu des chevaux et rêve de devenir jockey, comme son père. Un soir d’orage, alors qu’elle n’est qu’une jeune adolescente, Tempête, une pouliche dont elle est très proche puisqu’elle est née le même jour qu’elle, affolée, la renverse. Un terrible accident qui va la rendre handicapée et réduire à néant ses rêves. Pourtant, après être passée par un temps de découragement et de désespoir, Zoé va progressivement reprendre confiance en elle, aidée de ses parents et de son éducateur (Hugo Becker)…

Nous avons vu « Tempête » en octobre dernier à l’occasion du festival Cinéroman de Nice et nous avons eu la chance de rencontrer le réalisateur Christian Duguay ainsi qu’une grande partie du casting du film : Carmen Kassovitz, Pio Marmaï et Hugo Becker. Avec beaucoup d’enthousiasme, il nous ont parlé de leurs rôles et des scènes de course, qui sont parmi les plus impressionnantes du film.

Christian Duguay : « Tempête est un film avec du spectacle et une aventure humaine forte » »

En 2013, « Jappeloup » avec Guillaume Canet avait remporté un beau succès. Avec « Tempête », le réalisateur Christian Duguay nous plonge de nouveau dans le mileu hippique, un monde qu’il connaît très bien. « Jeune, j’ai fait beaucoup d’équitation à haut niveau. J’ai été champion junior canadien », nous a-t-il confié.

Connaissant son amour pour les chevaux, on lui a fait lire « Tempête au haras » de Christophe Donner. Il a alors décidé de l’adapter avec Lilou Fogli, tout en s’en éloignant. « L’écriture était assez ardue car on a essayé de faire une histoire qui ne soit pas naïve, qui conduise les gens dans l’univers des chevaux. C’est surtout une histoire humaine sur la résilience. Dans le livre, il y avait cet accident et la formidable reconstruction de cette jeune fille, aidée par ses parents mais surtout par sa propre volonté. »

Carmen Kassovitz dans le rôle de Zoé

Dans le film, on voit l’héroïne Zoé à différents âges de la vie : bébé, enfant, adolescente et jeune adulte. Pour Christain Duguay, il était évident qu’une seule actrice ne suffirait pas. Il y en a eu trois, qui ont cette particulatité de se ressembler, si bien qu’on a l’impression qu’il s’agit d’une seule et même actrice à des âges différents.

Pour incarner Zoé adulte, Christian Duguay a fait appel à Carmen Kassovitz (la fille du réalisateur de « La haine »). Un rôle qui semblait être fait pour elle tant elle connaît bien le milieu des chevaux. «  Depuis l’âge de trois ans, j’ai une passion pour les chevaux. Pourtant, ma famille ne vient pas du tout de ce milieu-là. Je ne sais pas d’où ça vient ! » Zoé entretient une relation très forte avec son cheval, même après l’accident. Pour Carmen Kassovitz, cet aspect du film n’a pas été difficile à jouer. « Dans ses scènes-là, il n’y avait pas vraiment de jeu. J’ai appris à connaître les chevaux (il y en avait six pour Tempête) avec lesquels on joue. C’était une très belle expérience. » D’ailleurs, la jeune femme n’a pas été doublée, hormis sur le premier tournant de la course finale du film. « C’était un vrai défi car c’était compliqué de conduire le cheval sur les bons angles et dans les bonnes positions face à la caméra. Il y avait une sensation d’adrénaline indescriptible dont je me souviendrai toute ma vie !»

Dans « Tempête », la comédienne âgée de vingt ans doit interpréter une jeune fille devenue handicapée à la suite d’un accident : un défi qu’elle a brillamment relevé. «  Je n’avais pas envie de manquer de respecter à ceux qui sont dans cette situation-là. J’ai demandé à ce qu’on livre un fauteuil chez moi et j’ai commencé à l’apprivoiser. J’ai voulu toucher du doigt ce coté-là du handicap. C’était délicat. Je voulais être le plus près possible de la réalité même si c’est compliqué quand on a l’usage de ses jambes. »

Pio Marmaï : « Tempête est un film sur la résilience »

Zoé ne parviendrait pas à surmonter tous ces obstacles, si elle n’avait pas pu compter sur ses parents, aimants. Pio Marmaï incarne son père, un jockey propriétaire d’un haras en grandes difficultés financières. « Le film montre comment une famille confrontée à des événements extrêmement durs arrivent à se dépasser. En tant qu’individu, même si je n’ai pas vécu le drame de cette famille, il y a quelque chose qui me parle. La résilience, c’est quelque chose qui me parle, surtout aujourd’hui ! »

Lorsque son enfant devient handicapé, le couple doit s’adapter et faire face. «  On aurait pu s’attendre à quelque chose de plutôt larmoyant tandis que dans cette famille, il y a de l’énergie et quelque chose qui est de l’ordre de la pudeur dans cette épreuve. Il y a aussi un souffle épique et cinématographique ». C’est d’ailleurs pour cette raison que Pio Marmaï estime que « Tempête est un un film à voir au cinéma. Il a une dimension spectaculaire. »

Pour le film, Pio Marmaï a dû travailler pendant un mois et demie avec Pierre Vercruysse, champion du monde de sulky. « En peu de temps, il m’a ouvert les portes de son haras et il m’a sensibilisé à son métier, à ce que cela peut être en terme de sensations. Il fallait qu’il y ait une véracité dans le jeu.» Comme Carmen, il a préféré tout faire, sans doublures de cascades. « C’était risqué et j’ai eu quelques moments d’angoisse mais c’était très jouissif. Parfois, j’oubliais que j’étais en train de faire un film. Quand je tournais le grand prix d’Amérique, j’étais comme possédé ! J’étais grisé par la vistesse et per les cris des spectateurs. » Alors qu’il n’était jamais monté à cheval, le comédien a eu une année « hippique » bien chargée puisqu’il a enchaîné les tournages avec des chevaux : « Tempête », « Petaouchnok » et « Les trois mousquetaires », qui s’annonce comme l’un des films les plus attendus de 2023.

Hugo Becker interprète l’éducateur de Zoé

L’acteur, qui a un rôle secondaire mais ô combien important dans la reconstruction de Zoé, ne tarit pas d’éloges sur le film et sur son réalisateur : « On s’identifie énormément aux personnages. Même si on n’a pas vécu un accident aussi important, on a tous connu des épreuves. Le film montre comment on peut se relever. » Il interprète l’éducateur de Zoé, qui intervient à plusieurs moments de sa vie, « lorsque sa famille n’était peut-être pas suffisante. Parfois, on a besoin d’un regard extérieur. Mon personnage n’aborde pas l’épreuve de Zoé comme ses parents. Ce qui m’a plu chez lui, c’est qu’il choisit clairement le chemin de l’humour, plutôt que de se laisser attendrir. Au bout d’un moment, il faut avancer dans la vie. On n’a pas le choix. »

Si son rôle dans le film de Christian Duguay ne nécessitait pas qu’il monte à cheval, il a eu néanmoins à plusieurs reprises l’occasion de tourner avec des chevaux, notamment récemment pour la mini-série « Diane de Poitiers » de Josée Dayan.

Tempête de Christian Duguay avec Mélanie Laurent, Carmen Kassovitz, Pio Marmaï, Hugo Becker…au cinéma le 21 décembre.

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