À la suite d’un test ADN, Thomas découvre qu’il n’est pas le père de son bébé, mais son oncle. Seulement, à sa connaissance, il n’a pas de frère. Le jour où sa mère est prête à lui faire des révélations, Thomas la retrouve assassinée.
Les frontières entre le cinéma et le théâtre sont de plus en plus poreuses. L’année dernière, une étape a été franchie avec Denali de Nicolas Le Bricquir, qui réussissait à s’inspirer des codes télévisuels du true crime à la Netflix pour créer un spectacle immersif que l’on binge-watchait en temps réel avec un plaisir macabre. L’ADN de Sébastien Azzopardi est tout le contraire.
Comment faire du neuf avec du vieux. ADN ressemble à un direct-to-dvd resucé en une création originale Ciné Dimanche Whirlpool. Sous le vernis de l’effet waouh, c’est un bon gros nanar multi-diffusé sur RTL 9. La forme est distrayante : ça va vite, le décor est mouvant, la vidéo illustre bien les scènes. C’est sympa à regarder, mais qu’est-ce qu’on se fait chier.
La faute n’en incombe pas aux comédiens qui font le job en défendant une pièce écrite à la truelle. À trop penser en séquence de film, la caractérisation de chaque personnage est grossière, et la mise en scène se vautre dans un montage de différents lieux qui peine à camoufler un narratif éculé. ADN réussit l’exploit de transformer un thriller familial en un vaudeville guignolesque.
Tout ça pour ça. L’accroche « inspiré de faits réels » ridiculise encore un peu plus le rendu au niveau d’une enquête du Nouveau Détective. ADN, qui se voulait révolutionnaire, se contente en réalité d’être une simple série B théâtrale en live action. Si vite vue, si vite oubliée.
ADN
au Théâtre Michel, jusqu’au 4 janvier 2025.