« La Mante » est le deuxième volet de la « Trilogie d’Alexandre » fresque théâtrale écrite et mise en scène par Hugo Paviot. La pièce est parue aux Éditions de l’Amandier.
Hugo Paviot est écrivain et metteur en scène de théâtre contemporain.Avec Les Piqueurs de glingues, sa compagnie théâtrale, il a écrit et mis en scène une trilogie : Le premier volet, « Les Culs de plomb », a été l’un des grands succès du Festival d’Avignon OFF en 2012.
« La Mante » a été créée en février 2016 à la Scène nationale du Sud Aquitain et sera présentée du 7 au 30 Juillet 2016 au Festival d’Avignon OFF à Présence Pasteur (grande salle, relâche les mardis). La création du troisième volet, « Vivre », aura lieu le 16 janvier 2017 à la Scène nationale du Sud-Aquitain.
L’intégrale de la « Trilogie d’Alexandre » sera présentée en Avril 2017 au Théâtre Jean-Vilar à Vitry-sur-Seine.Alexandre artiste peintre mondialement connu, n’a qu’un seul modèle, sa muse et compagne Anna Paros.
Lors d’un accès de colère incontrôlée, il détruit en public sa toile la plus célèbre ne supportant plus le regard de celle qu’il en vient à confondre dans ses cauchemars avec sa mère. Pour exorciser ses démons, il va partir à la recherche de cette mère qui l’a abandonné quand il avait 15 ans.Dès lors, peinture, art, et création vont devenir les vecteurs de cette quête identitaire. C’est en Andalousie, qu’il la retrouve, aveugle et cloîtrée dans un couvent.
La violence intérieure ressentie alors par Alexandre est à l’image de l’Espagne contemporaine confrontée à l’Espagne franquiste, conservatrice et catholique.Taxée de « monstre ordinaire » par son auteur, la mère d’Alexandre, victime de l’Histoire règne sur son fils. Faisant face à cette violence reçue en héritage, il utilise son art pour régner à son tour sur son modèle.
Cette pièce m’a terriblement touchée, Ce huit-clos étouffant entre mère, fils et modèle pose l’angoissante question de la création et de la filiation traversées et habitées par une Histoire dramatique, quelle qu’elle soit.Ce texte est terriblement contemporain, il nous confronte à nos obsessions et à nos peurs attisées par nos histoires personnelles.
« Mon objectif est de donner à ressentir au spectateur, seule façon à mon sens d’éprouver l’empathie envers la figure de la victime, ici Alexandre. Ressentir afin de comprendre. Cela me semble être le travail de l’artiste, à l’inverse de celui de l’historien ou du sociologue. » Hugo Paviot
Ne peut rester indifférent au sujet de cette pièce de théâtre, quiconque a parcouru ce chemin de quête initiatique.