Simone, le voyage du siècle d’Olivier Dahan en avant-première à Nice au festival Cinéroman : rencontre avec l’équipe du film

Simone, le voyage du siècle sort mercredi 12 octobre au cinéma. Après La Môme en 2007 et Grace de Monaco en 2014, Olivier Dahan consacre un biopic à Simone Veil, une icône féministe, politique mais surtout humaniste du XXème et du XXIème siècle.

Simone, le voyage du Siècle en avant-première à Nice

Simone Veil est née à Nice. Cela semblait comme une évidence de présenter le film d’Olivier Dahan dans la capitale azuréenn, à l’occasion du festival Cinéroman, quelques jours avant sa sortie. Vendredi soir, les deux salles du Pathé Gare du Sud où étaient projeté le film affichaient complet. Le public niçois, ému, a réservé un accueil chaleureux à Olivier Dahan et à Rebecca Marder et Elsa Zylberstein, qui incarnent Simone Veil à des âges différents. Quelques heures avant la présentation du film au cinéma, nous les avons rencontrés dans un salon du Negresco.

Elsa Zyberstein, Olivier Dahan, Rebecca Marder, Mathieu Spinosi

 

Elsa Zylberstein et Olivier Dahan

Un devoir de transmission

Simone fait partie de ces films nécessaires, qui doivent être vus par le plus grand nombre, et surtout par les jeunes, pour qu’ils n’oublient pas. Dès sa sortie, sont déjà prévues de nombreuses séances réservées à un public scolaire. « Il y a beaucoup de demandes de la part des professeurs. Ce film est une nécessité. C’est parfois difficile de montrer un livre d’histoire ou un documentaire à des jeunes de 14-15 ans et un film est, sans doute, une manière plus facile de rentrer dans l’Histoire. La mission, de ce film est la transmission, d’autant plus que Simone Veil et d’autres survivants de la Shoah étaient obsédés par le fait de transmettre», affirme Elsa Zylberstein. « Toute la vie de Simone Veil et tous ces combats pour la dignité humaine ont été conditionnés par ce début de vie. »

Pour Simone, Olivier Dahan a fait le choix de ne pas respecter la chronologie. Les camps d’Auschwitz sont d’ailleurs montrés à la fin du film. « Tout le monde connaît la chronologie factuelle. Il suffit de prendre n’importe quel livre. J’étais plus interpelé par une chronologie émotionnelle, capable de chahuter le spectateur. » Effectivement, le film émeut souvent le spectateur, bouleversé par la vie hors norme et les combats de Simone Veil mais il est, pour Elsa Zylberstein, « un appel à la lumière, à la foi car Simone Veil croyait en l’homme. Elle pensait qu’on pouvait toujours s’en sortir. »

Simone Veil, une femme de tous les combats

Au-delà du défi, incarner Simone Veil était une responsabilité pour Elsa Zylberstein. « C’était une femme hors norme, une icône, un modèle de résilience, de force, de puissance. Elle revient de l’enfer et va vers la lumière. C’est une femme qui s’est beaucoup battue pour les autres. Elle était une visionnaire. Elle a pris des postes en politique pour accomplir des choses pour les gens, se battre pour la dignité et lutter contre les injustices. »

En effet, toute sa vie, Simone Veil n’a eu de cesse de mener des combats et on ne peut que faire le triste constat que certains d’entre eux sont toujours d’actualité. « L’avortement resurgit aux Etats-Unis, en Pologne et ailleurs. Certains pays font machine arrière. Il y a une sorte de freinage sur les combats qu’elle a menés. J’ai relu dernièrement ses discours sur l’Europe, le totalitarisme, l’immigration, l’avortement et on a l’impression qu’ils ont été écrits il y a quelques mois. », ajoute très justement Elsa Zylberstein.

Un long travail de préparation pour les comédiennes

Incarner Simone Veil représente certes une responsabilité mais, comme le reconnaît Olivier Dahan, « il ne fallait pas que les comédiennes s’oublient elles-mêmes. Il fallait qu’elles puissent exister aussi avec leur propre passé, à l’intérieur du personnage. Le talent de tout le monde s’aditionne . »

Rebecca Marder, que l’on a vue l’année dernière dans le premier film de Sandrine Kiberlain en tant que réalisatrice, « Une jeune fille qui va bien », interprète Simone Veil de ses quinze ans jusqu’à ses débuts dans la magistrature. « C’est une partie de la vie de Simone Veil un peu moins médiatisée. J’avais peu de documents audio et video à consulter. C’est pour ça qu’ Olivier Dahan tenait vraiment à ce que je garde mon instinct et que je trouve ma liberté. Il fallait être fidèle à Simone Veil sans pour autant entrer dans une imitation. Dans ma partie, on a essayé de garder une certaine sauvagerie. On sait qu’enfant, elle était déjà très frondeuse avec un fort caractère. » Bien avant de savoir qu’elle allait incarner cette grande dame au cinéma, la comédienne avait lu son autobiographie, qui lui avait donné « une grande force de vie ».

Elsa Zylberstein, elle interprète Simone Veil à l’aube de la quarantaine jusqu’à sa mort. « Il a fallu essayer de rentrer dans ses pas, dans ses mots, dans sa respiration ». Pour « gravir cette montagne », comme le dit si bien la comédienne, il fallu plus d’un an de préparation. « C’était clair depuis le début que je n’allais pas interpréter Simone Veil avec mon visage. C’était surtout un long travail pour que l’intime et l’emballage extérieur fassent un tout. »

Le film a necessité plus de cent rôles. Des comédiens, des figurants qui ont sans doute été marqués par ce tournage. « J’ai l’impression qu’on a tous été tirés vers le haut. On était tous très impliqués. Chacun voulait donner le meilleur de lui-même pour Simone Veil. On était là pour se souvenir ensemble », a conclu très justement Rebecca Marder.

Simone, le voyage du siècle d ‘Olivier Dahan avec Rebecca Marder, Elsa Zylberstein, Elodie Bouchez, Sylvie Testud… au cinéma le 12 octobre.

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