L’Assemblée des femmes d’Aristophane revient dans une version contemporaine, entre comédie noire et satire politique. Une relecture audacieuse où le pouvoir, la justice sociale et la démocratie s’entrechoquent dans un tourbillon burlesque.
L’Assemblée des femmes : quand la démocratie bascule dans la farce
Inspirée de l’œuvre originale d’Aristophane, la pièce “L’Assemblée des femmes” conserve toute la verve satirique du maître grec tout en s’ancrant dans notre monde contemporain.
Aristophane y racontait la déception d’un citoyen face à la société d’Athènes, berceau de la démocratie mais aussi témoin de ses échecs. Déjà, le bien commun cédait à l’intérêt personnel.
2400 ans plus tard, le constat résonne toujours. Notre monde moderne connaît les mêmes failles : crise du politique, perte de sens collectif, dérive du pouvoir. Cette nouvelle adaptation fait écho à nos démocraties fragilisées.
Une relecture moderne, entre satire et drame
Mêlant comédie noire et fantaisie burlesque, cette nouvelle version de “L’Assemblée des femmes” transporte le spectateur dans une Athènes métamorphosée.
Les époques s’entrecroisent, la logique éclate : les personnages antiques parlent de justice sociale et… de comptes en Suisse !
La mise en scène explore la question universelle :
Une démocratie inégalitaire est-elle encore la meilleure des formes de gouvernement ?
Ici, tous les rapports de pouvoir sont décortiqués : politique, conjugal, familial, social — du maître à l’esclave, du dominant au dominé.
Le rire laisse place, peu à peu, au tragique. La pièce bascule dans le drame en exposant la dérive totalitaire d’un pouvoir né pourtant d’un idéal vertueux.
Le masque, le bouffon et la critique du pouvoir
Pour recréer ce monde absurde et inversé, la mise en scène convoque les bouffons, figures intemporelles du théâtre populaire.
Ces provocateurs incarnent à merveille les jeux de pouvoir et les fausses apparences.
Le chœur des femmes athéniennes, à la fois insolent et bagarreur, devient le miroir de nos contradictions.
À travers l’humour et le grotesque, il dénonce l’absurdité humaine avec la force du rire.
L’usage des masques — du simple nez rouge à la tête en papier mâché — rend les personnages plus lisibles, débarrassés de psychologie.
Les cinq comédien·nes se travestissent sans cesse, incarnant hommes et femmes tour à tour. L’identité s’efface, ne reste que le rapport au pouvoir.
Infos pratiques
Du mardi 18 au samedi 22 novembre 2025 à 20H30
Théâtre de l’Opprimé, 78 Rue du Charolais, 75012 Paris, France
Durée : 1h20
Tarifs de 9 à 18 euros
Tout public à partir de 11 ans
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