L’Internet des objets : voitures connectées, compteurs d’eau, montres ou électroménager…Une connexion permanente et invisible, qui engendre autant de craintes qu’elle est porteuse de promesses
Internet accueille aujourd’hui des milliards de connexions et d’échanges qui en font l’outil le plus puissant jamais inventé pour le partage de l’information. En quelques décennies, il est devenu le moteur de profondes transformations dans la vie des entreprises, des individus et des institutions. Après la révolution du smartphone, arrive celle de l’Internet des objets. voitures connectées, compteurs d’eau, montres ou électroménager : d’ici à quelques années, la plupart de ces appareils seront connectés au réseau.
Un gigantesque marché se dessine et les estimations vont bon train : entre 25 et 50 milliards d’objets pourraient être connectés d’ici à 2020, pouvant représenter jusqu’à 3.000 milliards de dollars !
La perspective est donc celle d’un monde de connexion hyper dense, entre les hommes mais aussi avec les objets – une connexion permanente et de plus en plus invisible, qui engendre autant de craintes qu’elle est porteuse de promesses.Se pose donc sous de nouvelles formes, la question des relations entre innovation et marché, entre ressources techniques et applications de services, mais aussi entre sécurité et liberté.
A quoi ressembleront les véhicules de demain ?
Le monde automobile, par exemple, se prépare à une véritable transformation numérique. Les voitures connectées de demain seront capables de détecter elles-mêmes les dangers sur la route, et de partager l’information avec les autres véhicules, et avec les autorités de sécurité routière.
Désormais, les constructeurs automobiles ont la capacité d’analyser de grands volumes de données en provenance des voitures connectées et ce, à des vitesses qui leur permettent également de se connecter avec les conducteurs en temps réel sur leur tableau de bord, leur smartphone ou via leur GPS par exemple.
En cas de situation dangereuse détectée sur la route, il deviendra très bientôt possible de proposer aux véhicules présents dans la zone un itinéraire de contournement. Lors du déclenchement de l’airbag, par exemple, un signal sera émis pour alerter les secours et leur communiquer la position exacte du véhicule accidenté mais également prévenir les véhicules en approche.
Et tout ceci n’est pas du domaine de l’utopie.La voiture, désormais extension de la vie quotidienne, doit être protégée
Les conducteurs voient désormais leur voiture comme une extension très personnalisée de leur vie quotidienne, et c’est pourquoi, cette dernière, doit être comme tous les appareils au cœur de l’Internet des objets, elle doit être connectée.Le mariage des technologies de l’information et du monde des transports a ainsi donné naissance aux transports intelligents (ITS) et les acteurs du monde automobile rivalisent d’innovation pour renforcer la sécurité et aide à la conduite. Le champ d’application (usages) de cette nouvelle technologie de communication inter-véhicules et avec leur environnement sera très large.
Tout cela représente des milliards de données à traiter et d’échanges à sécuriser.
Sécuriser un véhicule connecté passe par la protection des innombrables données échangées
L’arrivée des technologies de Big Data, mais également d’analyse prédictive, de mobilité ou encore de Cloud représente de nouveaux leviers de taille pour les constructeurs automobiles dans leur objectif de répondre plus efficacement aux exigences de leurs clients hyper-connectés.
Le déploiement des véhicules autonomes et communicants requiert donc de nombreux préalables. Avant même de parler de l’acceptation par l’utilisateur de laisser sa voiture se conduire toute seule il est essentiel de garantir la sécurité des données qui transitent entre plusieurs véhicules ou entre un véhicule et son environnement. Pour cela, il faut se pencher sur les systèmes d’authentification et de chiffrement des données (PKI), sur la gestion des Big Data générées par le réseau routier au sens large, et sur les architectures de systèmes qui supportent ces flux.
Tel est justement l’enjeu du projet ISE (ITS Sécurité) lancé par l’IRT SystemX avec la participation de partenaires industriels tels qu’OpenTrust en collaboration étroite avec les constructeurs automobiles français.Les applications ITS développées dans le cadre du projet ISE exploitent les données diffusées entre les véhicules entre eux et entre les véhicules et les infrastructures routières. Elles reposent sur les technologies sans fil. Le projet se base également sur les standards ETSI et CEN/ISO pour les aspects liés à la sécurité.
D’un point de vue technique, l’objectif est de démontrer la sécurité, la fiabilité et l’adaptabilité des systèmes coopératifs ITS en garantissant le respect de la vie privée.Ces ITS doivent donc être capables de traiter les milliers de messages échangés par seconde sur la route. Ils doivent aussi améliorer la sécurité active des véhicules en complément des systèmes de perception déjà installés sur ces derniers (radar, caméra, etc.).
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