La SNCF…Chronique ordinaire d’une journée hélas ordinaire

On peut décidément bien souvent compter sur la SNCF pour mettre la cerise sur le gâteau d’une journée de travail déjà éprouvante.

 SNCF

Lundi 24 Juin, Debout depuis 5h du matin, votre serviteur pensait pouvoir ne pas rentrer trop tard chez lui en prenant le TER de 17h35 mais c’était sans compter sur l’ingéniosité en la matière de la SNCF.

A Peine avais-je mis un pied dans la gare que l’attroupement caractéristique des “usagers otages” autour des panneaux d’affichage annonçait déjà l’ambiance: 5 à 15 mn de retard pour tous les trains annoncés à quai.

Coup de chance le train de 17h35 était au vu du retard annoncé en train d’arriver des Sables d’Olonne. Je me dirige donc tranquillement vers le quai. Nouvel attroupement.  Et oui c’est la période des sorties scolaires et dans le train qui arrive des Sables d’Olonne pour y repartir pas moins de 3 wagons étaient réservés pour des scolaires et il a bien entendu fallu attendre que les chérubins soient tous descendus pour pouvoir monter à bord. Je me suis toujours demandé pourquoi sachant qu’il faut des autorisations parentales en bonne et due forme et que donc par conséquent un professeur ne peut pas se dire du jour au lendemain “tiens je vais emmener toute ma classe en train demain “la SNCF qui doit elle aussi être prévenue en temps et en heure ne mettait pas en place ou un train supplémentaire ou autant de wagons que de wagons réservés surtout sur des horaires de pointe comme celui de 17h35

Mais pas de distraction les professeurs ont enfin compris qu’ils faisaient suer tout le monde à faire tenir les enfants en rang le long du train empêchant les usagers de monter à leur tour et ont enfin pris l’initiative de décaler les enfants vers le milieu du quai pour que nous puissions monter des wagons dont ils venaient de descendre.

Hélas pendant ce temps les usagers qui attendaient nombreux en tête de train sont montés en masse par les deux wagons non réservés et par un effet de vase communicant bien connu de l’usager TER se sont dispersés dans tous les wagons. Résultat les maigres places assises encore disponibles reviendront aux chanceux qui étaient devant les portes. Les autres voyageront debout au moins jusqu’à Clisson à savoir 20 minutes dans une chaleur incroyable.  Et ne vous plaignez pas de cet état de fait aux contrôleurs ou chef de gare présents car moi j’ai cessé de le faire depuis que j’ai compris qu’ils avaient cette phrase identique qui pourrait faire dévier n’importe quelle conversation vers  le point Godwin et sûrement apprise lors de formations relation client tellement elle est toujours dictée a la virgule près “vous payez pour être transportés pas pour être assis”

Refusant d’être transporté debout vu la somme astronomique que moi, mon employeur et accessoirement le conseil général des Pays de la Loire payons a la SNCF pour qu’ils puissent nous jouer tous les jours à guichets fermés les spectacles “oui oui régule le trafic”, “oui oui a perdu une locomotive” ou encore “on attend le contrôleur qui est dans un train qui est en retard” (tiens bizarrement eux on les attend même si leur train a 20 mn de retard c’est merveilleux) je décide de prendre le suivant un intercités qui part à 17h05. Cet intercités faisant directement Nantes/ la roche sur Yon je suis sûr qu’il ne sera pas bondé, car l’usager ter de la ligne Nantes- les Sables d’Olonne le sait, la SNCF le sait, le conseil général le sait mais depuis plus de 5 ans c’est toujours le même binz, les usagers descendant à Clisson et représentant à eux seuls pratiquement 3/ 4 du problème d’affluence ne pourront pas emprunter l intercités

J’attends donc sagement qu’il soit affiché je me rends sur le quai.  Je peux enfin monter et m’assoir. Comme il est direct je serai à 17h50 à la gare de la roche puisqu’il part à 17h05.

Mais la SNCF nous sort sa botte secrète, problème de locomotive. Notre train partira donc avec un retard de 5 à 10 mn nous annonce-t-on. Et là c’est le doute qui s’installe. Un autre train, un TER est censé partir à 17h15 direction les Sables D’Olonne en desservant toutes les gares. Il vient meme d’arriver sur le quai d’en face. Mais bon en toute logique c’est un omnibus, on nous assure que le nôtre qui est direct partira avant.

Enfin on entend le son libérateur de l’alarme des fermetures des portes. Je regarde négligemment le TER sur la voie opposée sur le quai et je me rends compte avec surprise et surtout énervement que ces sont ses portes a lui qui sont en train de se fermer !

Le TER part donc avant mon Intercités et donc arrivera à la Roche Sur Yon vient avant le mien qui va du coup perdre tout son avantage de direct car il ne pourra pas le doubler. Encore une logique de la SNCF qui m’échappe a moins que ce soit encore plus pernicieux que ça et que le fait déjà évoqué plus haut que les gens montant et descendant à Clisson assurent à eux seuls les trois quarts du trafic en fait des voyageurs précieux d’autant plus que Clisson n’est pas si loin en voiture de Nantes il faudrait donc les fidéliser en évitant les retards ? Parce que sinon il n’y a aucune logique à ce qu’un TER Omnibus parte 5 mn avant un train direct retardant ainsi ce train de plus de 10 mn supplémentaires.

Je me précipite sur le quai en attrapant mon sac mais bien entendu les portes ne se rouvriront pas pour moi. La responsable de quai à qui je demande pourquoi le TER part avant et pourquoi on n’en a pas été accessoirement informés alors que j’attendais dans l’Intercités me répond qu’elle ne sait pas si le contrôleur a ou non fait une annonce en ce sens et que de toutes façons l’intercités allait partir tout de suite derrière donc que je n’aurai que 5 mn de retard supplémentaires. Ce à quoi je lui rétorque que c’est faux vu que le direct ne pourra en aucun cas doubler l’omnibus et que ça se comptera plutôt en 10 mn de retard supplémentaire. Fin de non-recevoir de toutes façons le TER est déjà parti je n’aurai que mes yeux (ou mon abonnement) pour pleurer.

Interrogé à ce sujet lors de son contrôle, le contrôleur de mon Intercités avoue lui-même ne pas comprendre. Il n’a pas fait d’annonce car c’était illogique que le TER parte avant sachant qu’il allait ralentir fortement l’intercités mais c’est comme ça il n’y peut rien.

Et voilà comment grâce aux effets boule de neige cumulés on se retrouve à la roche sur Yon à 18h20 au lieu de 17h50 donc quand même 30 minutes de retard. Je ne parle même pas du temps que j’aurais gagné si j’avais accepté de jouer les bêtes de somme dans celui de 17h35 mais je ne discute plus des trains anormalement surchargés depuis qu’un gentil contrôleur m’a expliqué un jour que les consignes de sécurité en terme de places debout dans un TER étaient remplies tant qu’ils pouvaient refermer les portes…

C’est dans ces moments-là qu’on se dit que franchement la concurrence aurait du bon. Pas pour prendre les trains d’autres compagnies, mais pour voir dans le microcosme du transport ferroviaire un effet Free Mobile ou la SNCF serait enfin obligée de considérer que les voyageurs ne sont pas des pigeons qui n’ont pas d’autre choix que d’emprunter ses équipements pour aller travailler ou en vacances et ce peu importe les retards ou les prix des billets. Car c’est sûr que des remarques du genre « vous payez pour être transporté pas pour être assis » n’auraient plus cours si le client excédé pouvait décider d’aller voir si la politique commerciale et la relation client ne serait pas plus verte ailleurs.

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