Le sulfoxaflor, un nouveau néonicotinoïde autorisé par l’Anses

Le sulfoxaflor, un nouveau néonicotinoïde autorisé par l’Anses

Le sulfoxaflor, un nouveau néonicotinoïde autorisé par l’Anses

Le sulfoxaflor est un nouveau néonicotinoïde. Bien que la loi biodiversité prévoie l’interdiction des néonicotinoïdes en 2018, ce dernier vient d’être autorisé. Faut-il juste être nouveau pour être autorisé ?

Alors que de nombreuses organisations dénoncent régulièrement les néonicotinoïdes présent dans l’agriculture et dont la toxicité est reconnue, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) a autorisé deux pesticides à base de sulfoxaflor sur de nombreuses cultures.

Bien que la loi biodiversité prévoie une interdiction des néonicotinoïdes en 2018, le sulfoxaflor en serait donc exclu par un tour de passe-passe. Pour l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF), il est important de rappeler que le sulfoxaflor est bel et bien un néonicotinoïde hautement toxique, et notamment pour les abeilles. Produit par Dow Agro Science, ce dernier a le même mode d’action que les autres néocnicotinoïdes. Une fois absorbée par la plante, la molécule circule dans son système vasculaire jusque dans le pollen et le nectar. L’UNAF demande donc au Président Emmanuel Macron et au ministre d’Etat, Nicolas Hulot, de retirer immédiatement les autorisations de mise sur le marche de ce produit.

Les rapports sont bien formels. L’Autorité Européenne des Aliments a d’ailleurs qualifié l’insecticide de “hautement toxique pour les abeilles” alors qu’une décision de justice américaine annulant l’autorisation du sulfoxaflor à la demande d’apiculteurs et d’ONG, lui reconnaît également l’appartenance à cette famille des neurotoxiques. 

Tout cela reposerait-il dans la seule définition ? Un décret devant paraître dans les prochains jours fixerait en effet la liste des néonicotinoïdes couverts par l’interdiction française figurant dans la loi biodiversité. A l’heure actuelle, le sulfoxaflor n’y figurerait pas. L’UNAF rappelle aussi que l’ANSES n’a pas organisé de consultation préalable à l’autorisation de ces produits bien qu’elle en ait la possibilité. Avec ces nouvelles autorisations de mise sur le marché, on remplace donc les néonicotinoïdes interdits dans la loi biodiversité par de nouveaux néonicotinoïdes. La molécule est aujourd’hui autorisée sur de nombreuses cultures, arboriculture, céréales à paille, cultures légumières, lin. La nouvelle intervient alors qu’une étude vient de paraître sur la disparition de 80% de la biomasse volante (insectes volants) entre 1989 et 2013. Vu les chiffres on se demande bien pourquoi les pouvoirs publics persistent à autoriser ces produits dangereux. Pour Gilles Lanio, Président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française : « Comme s’y est engagé le Président Emmanuel Macron, la France doit supprimer tous les néonicotinoïdes. Le ministre d’Etat de la transition écologique ne peut pas accepter un tel naufrage ! »

La récolte de miel 20017 s’annonce tout aussi catastrophique que l’année 2016, avec moins de 10 000 tonnes annoncés, tout comme l’an dernier. Les années se suivent et se ressemblent, et rien ne semble évoluer pour le bien être et notre santé.

A propos Guillaume Joubert

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