Un manque criant de donneuses !
Certaines femmes ayant la volonté de fonder une famille ont malheureusement parfois l’impossibilité de donner la vie d’elles-mêmes, en raison d’un souci lié à leurs ovocytes (ou ovules), ces cellules reproductrices féminines. Ainsi, il arrive qu’aucun ovocyte n’atteigne sa maturité (ovogenèse), par exemple en raison de maladies telles que la ménopause précoce ou un traitement lourd de type chimiothérapie. La femme peut aussi faire face à un manque ou à une qualité insuffisante d’ovocytes. Pour toutes ces raisons, il est plus qu’utile de connaître et comprendre l’intérêt d’un don d’ovocyte.
Car actuellement, le nombre de donneuses est nettement insuffisant. Dans l’Hexagone, environ 500 femmes seulement font ce don par an. C’est beaucoup trop peu ! L’Agence de la biomédecine estime qu’il faudrait 900 « donneuses de bonheur » supplémentaires pour satisfaire la demande. Les délais peuvent aller d’un an à plusieurs années ! Une situation longue et souvent difficile à gérer. C’est pourquoi de nombreuses Françaises décident de passer les frontières pour profiter d’un don en Espagne notamment. Là-bas, cette technique est beaucoup plus répandue et les délais d’attente considérablement raccourcis. En terme de don d’ovocyte Barcelone fait même figure de référence.
Don d’ovocyte, comment ça marche ?
Pour donner, une révision gynécologique et une prise de sang préalables vont d’abord déterminer si l’individu peut devenir donneuse en évaluant sa réserve ovarienne (estimation du nombre d’ovocytes présents dans les ovaires). Si le feu vert est donné, la femme est alors soumise à un traitement de stimulation ovarienne afin de développer un nombre suffisant d’ovocytes. Plusieurs échographies de contrôle sont ensuite nécessaires pour évaluer son évolution. Puis les ovocytes sont recueillis par ponction folliculaire. La durée totale du processus est de 12 à 15 jours.
Bon à savoir, le don d’ovocyte est totalement gratuit, anonyme et ouvert aux femmes qui n’ont jamais eu d’enfant. Ce depuis 2015, grâce à Marisol Touraine, ministre de la Santé de l’époque, qui avait eu la bonne idée d’élargir le don de gamètes. L’anonymat permet de protéger la donneuse, comme les potentiels parents. Chacun ne sait rien de l’autre et l’enfant né d’un don d’ovocytes ne peut avoir connaissance de l’identité de la donneuse, ce qui évite les éventuels recours juridiques.
Pratiquement tout le monde peut donner. En France, il suffit d’être âgée entre 18 et 37 ans et d’être en bonne santé. À noter que pour les personnes en couple, l’accord du compagnon est obligatoire. Donner ses ovocytes n’est pas un acte anodin, mais c’est un bel élan de générosité et quel bonheur de permettre à une femme d’accomplir son rêve d’être maman ! Maintenant, vous savez que ça existe, et si c’était votre prochaine bonne action ?