Tchéky Karyo a reçu une Nymphe de Cristal au Festival de Télévision de Monte-Carlo

Tchéky Karyo connaît bien le Festival de Télévision de Monte-Carlo. Il y est déjà venu pour présenter l’une des nombreuses séries auxquelles il a participé. Cette année, c’est pour recevoir une Nymphe de Cristal qu’il a foulé le tapis rouge lors de la cérémonie de clôture de la soixantième édition du Festival. Une récompense amplement méritée pour cet acteur à l’immense carrière, aussi à l’aise au cinéma dans les films de Luc Besson, Bad Boys, Belle et Sébastien entre autres, que dans des séries internationales. Nous avons eu la chance de le rencontrer, la veille de la cérémonie de clôture.

Une Nymphe de Cristal pour célébrer son immense carrière

Après plus de cent films et séries, Tchéky Karyo pourrait apparaître blasé. Il n’en est rien. Lorsqu’on lui a appris qu’il allait recevoir la Nymphe de Cristal au Festival de Monte-Carlo, sa première réaction a été l’étonnement.  « Qu’est-ce qu’il se passe ? Je ne suis pas mort ! », s’est-il d’abord dit. Trêve de plaisanterie : il a accueilli cette récompense avec beaucoup de joie. « C’est une occasion d’embrasser tous les gens qui sont heureux de me voir recevoir ce prix ».

Dans une carrière d’acteur, aussi brillante soit-elle, une récompense peut aussi inciter à un questionnement sur soi : « je me vis comme quelqu’un qui a trente ans et quand je réalise l’âge que j’ai… . J’ai envie de me remettre en question. Dans la vie, il ne faut pas avoir de certitudes. Je n’ai pas envie de me figer. »

Tchéky Karyo à l’aise dans tous les univers

Au cinéma comme à la télévision, Tchéky Karyo semble être à l’aise dans tous les univers, passant d’un registre à un autre, d’une langue à une autre. Pour lui, il n’y a pas de différence entre la télévision et le cinéma : il est devant la caméra avec des partenaires. « La seule différence, ce serait le financement, le temps de tournage ; ce serait plus le fonctionnement que le contenu ». Une série représente un travail de plus longue haleine, si bien que lorsqu’il fait un film, il a « l’impression de faire un court métrage ! ».

Tcheky Karyo a débuté par le théâtre donc très tôt, il a eu affaire à des formes différentes. C’est très important pour lui de ne pas se laisser enfermer dans un genre. « C’est pour cela que je me suis senti à l’aise avec Luc Besson, Jan Kounen dans Dobermann ou avec  Eric Rohmer dans Les nuits de la pleine lune ou avec  Zulawski. En tant qu’acteur, c’est passionnant de pouvoir jongler avec des gens et des styles différents ». Quand on lui propose un projet, il regarde le sujet et « à qui il a affaire ». « J’aime me promener dans différents espaces », résume-t-il en quelques mots ses choix.

Impossible pour lui de dire quel est le film dans lequel il a tourné qu’il préfère, c’est comme dire quel est son enfant préféré ! Maintenant, il aimerait incarner « un homme chargé de ce qu’ [il] est aujourd’hui, c’est-à-dire un homme d’un certain âgé, pris dans les dilemmes de plusieurs générations. Certains sont incapables d’échanger avec la nouvelle génération. »

En tant que spectateur, il apprécie aussi des films très différents. S’il avoue avoir vu peu de films au cinéma récemment, il a revu avec beaucoup de plaisir certains films de Truffaut et notamment les Quatre-cent coups. Dans un tout autre registre, il a également adoré le film de Sacha Baron Cohen,  Les Sept de Chicago.

Bientôt dans la série anglaise Baptiste

Tchéky Karyo a joué dans un grand nombre de séries mais il est aussi passionné du genre, même s’il s’efforce de ne pas céder au « binge watching ». Récemment, il s’est passionné pour une série israélienne, Unorthodox et une série turque Bir Baskadir, aux univers un peu semblables.

L’acteur ne manque pas de projets. Comme à son habitude, il va se « promener dans différents espaces » pour reprendre son expression. On le verra bientôt dans Les Conquérantes, une série pour TF1 avec Audrey Fleurot puis il y en aura d’autres, mais qui ne sont pas encore signées. Il va aussi doubler en français  la série Baptiste, une série qui lui tient particulièrement à cœur.

Dans cette série anglaise de la BBC, il reprend le rôle du policier français spécialisé dans les affaires de personnes disparues, Julien Baptiste, qu’il interprétait dans la série The Missing. Les deux réalisateurs ont voulu faire une série autour de son personnage. Le tournage de la deuxième saison vient de s’achever à Budapest.

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