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Aujourd’hui, au Festival de Cannes étaient présentés deux films en compétition sur la croisette .
The Meyerowitz stories de Noah Baumbach est le deuxième film produit par Netflix, avec un casting prestigieux : Dustin Hoffman, Adam Sandler, Ben Stiller et Emma Thompson. Tous ont monté les marches de la croisette pour le plus grand plaisir de spectateurs. On passe un bon moment devant le film. Il est divertissant, touchant parfois. Dans cette famille, on parle beaucoup, on se dispute parfois. Le père (Dustin Hoffman) est un artiste que l’on va honorer lors d’une exposition. Il a trois enfants. Ils ne s’est pas vraiment occupé de sa fille et de son fils aînés (Adam Sandler) nés d’un premier mariage. En revanche, il a porté une grande attention à son dernier enfant (Ben Stiller). Celui-ci a réussi et il est riche alors que l’autre avait du talent mais n’a pas percé. Il a une fille, qui entre à l’université et qui réalise des courts métrages pornos. Dustin Hoffman est marié dans le film à Emma Thompson avec laquelle il n’a pas eu d’enfant. Chaque personnage est attachant ; ils ont tous un certain sentiment de honte et pensent avoir échoué, chacun à sa manière. Le film nous offre quelques scènes savoureuses mais on ne peut s’empêcher de penser à Woody Allen, qui excelle dans l’art de pénétrer au coeur d’une famille un peu névrosée. Noah Baumbach ne dépasse pas le réalisateur new-yorkais mais réalise un film qui se laisse voir avec plaisir, surtout pour ses acteurs.
Serge Hazanavicius était de retour sur la Croisette avec Le redoutable, adapté du roman d’Anne Wiamzemsky, qui raconte la fin de son histoire d’amour avec Jean-Luc Godard, pendant mai 68. Le film est raconté du point de vue de la jeune femme incarnée par Stacy Martin. Il peut être perçu sous différents angles : le combat d’un artiste mais aussi l’émancipation d’une jeune femme. Au départ, Louis Garrel était réticent à incarner Godard, lui qui est un grand admirateur de ses films. Le film est loin d’être une thèse sur Godard ; il raconte avant tout l’érosion d’un amour. Hazanavicius s’est éloigné du mythe Godard, en le faisant plus drôle, plus humain et en insistant aussi sur son engagement. En le réinventant en quelque sorte, il a rendu son film touchant mais aussi souvent drôle. Anne Wiamzemsky a vu le film deux fois et a été très satisfaite du résultat. En revanche, Godard ne s’est jamais manifesté. On sort de ce film en ayant l’impression d’avoir vu un artiste, un homme engagé mais aussi une femme pleine d’admiration pour l’homme qu’elle aime et dont elle va se détacher. Le redoutable réunit un beau casting : Louis Garrel, Stacy Martin mais aussi Bérénice Béjo dans un rôle moindre.
Enfin, Nicole Kidman et Elle fanning ont monté les marches pour How to talk to girls at parties de John Cameron Mitchell. Un tapis rouge haut en couleurs pour un film complètement déjanté. On adhère ou on rejette ce film psychédélique, aux allures d’un long clip. Nicole Kidman est presque méconnaissable, en punk. On ne s’ennuie pas une seconde. Il faut accepter de se laisser porter dans l’univers du réalisateur. Le film a déconcerté lors de sa présentation.
