
A moins d’une semaine du premier tour du scrutin présidentiel, la plupart des sondages annoncent des taux de participation en berne. Cependant, dans les lieux de demande de procuration cette tendance semble vaciller tant les demandes s’accroissent . Reportage.
Dès ce lundi matin, à Nantes et l’ouverture des services du Commissariat central de Police Waldeck-Rousseau, un des endroits pour les demandes de procuration de vote dans la capitale ligérienne (ainsi que la Gendarmerie et le Tribunal d’Instance), la file d’attente pour celles-ci s’allongeait. En effet, les officiers d’accueil durent traiter autant de dépôts de plaintes que de demandes électorales. Même si le remplissage du document pour la demande ne prend pas un temps faramineux, l’exactitude mais surtout la qualité et la propreté sont exigées (pas de ratures, informations concordantes …). “Cela permet d’éviter tout imbroglio en ce qui concerne les électeurs et les élections” nous précise un agent de police.
“J’ai rempli ma demande trois fois après relecture”, nous confie Pierre, un étudiant originaire de Marseille résidant à Nantes pour sa formation, à propos de sa demande. “L’officier de police est très exigeant sur la rédaction, il vérifie absolument toutes les données, je dois avouer que c’est un peu long car il y a pas mal de personnes qui viennent pour cela” ajoute-t-il. En une heure et demie, plus d’une trentaine de personnes sur la cinquantaine accueillie, sont venues procéder à la première étape de leur acte citoyen.
A Waldeck-Rousseau, deux agents d’accueil sont présents au guichet, ils doivent jongler entre les demandes procédurières et les procurations. En proportion, les demandes de procurations étaient autant traités par ces derniers que les mains courantes ou autres traitements de procès-verbaux. A des certains moments, paraissant débordés par cet élan civique, ils doivent appeler du “renfort” en les citant.

La procuration permet aux électeurs, soit dans l’incapacité de se déplacer ou tout simplement loin de leur base électorale de participer au scrutin par l’intervention d’une tiers-personne votant à leur place. En cette période de vacances scolaires pour une bonne partie de la France Métropolitaine, les demandes de procuration risquent bel et bien d’augmenter en nombre. La participation va-t-elle aussi mal qu’on le prétend? Réponse ce dimanche 22 avril à partir de 18 heures.
Guillaume Baret