Fleur de Nuit aux Éditions Glénat revient sur la montée du Nazisme et du Fascisme, à travers l’histoire d’un triangle amical et amoureux. Ester, et son frère jumeau Jacopo, juifs. Hans, Allemand. Tous trois vivants en Italie en ces temps où deux idéologies se mettent à converger.
Un second opus clôturant ce diptyque magnifique, chargé de drames et d’Histoire, disponible depuis le 1 Septembre 21.

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Le décor :
Septembre 1943, l’armistice entre l’Italie, l’Angleterre et les Etats-Unis entre en vigueur. Les habitants sont en liesse dans les rues de Venise. Jacopo tente une dernière fois d’avoir des renseignements sur Hans, mais, son père est loin d’être disposé à lui révéler où le trouver.
Pendant ce temps, chacun des « Macra » a trouvé sa “contribution à la guerre” . La mère s’offrant la protection de Karl Von Ströbitz, contre des échanges charnels. Ester, toujours révolutionnaire qu’on retrouve dans les bois de la Vénétie Orientale, où elle rejoint, discrètement un groupe de résistants. Une informatrice qui permettra de fomenter une attaque afin de mettre les Allemands restants « hors-circuit ». Et, Jacopo devenu médecin, aidant comme il le peut, la nuit venue, les habitants malades.
Mais voilà que les Allemands investissent les lieux. Et que le Général Raumlich, ne trouve rien de mieux que de s’installer dans la maison de la famille Juive des « Macra », et en réfère à son meilleur agent SS pour démasquer la résistance.
Ester et Jacopo comprennent vite qu’il est temps de fuir vers la Suisse. Et découvrent avec horreur que leur ami, de toujours, et amant, Hans, est devenu un de ces monstres allemands.

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Le point sur la BD :
Si vous aviez raté la première partie, cliquez ici >> TOME 1<<
L’Histoire continue à envahir une romance déjà perdue, que Giovanna Furio nous raconte dans cette deuxième partie : Âmes au crépuscule. Le récit est mené avec l’évolution de ses trois destins des protagonistes, ayant pris des chemins complètement différents. Au fil des pages, elle réussit à faire de nous des « lecteurs funambules » , toujours entre précipice (affectif) et avançant indéniablement sur ce fil tendu à l’extrême, synonyme de combat pour sa propre vie. On ressent cette haine inconditionnelle, cette incapacité à crier ce que l’on voudrait que les protagonistes se disent pour crever un abcès trop longtemps enfoui.
Fleur de Nuit aux Éditions Glénat est un drame mené tambour battant comme l’opéra que cette chère Ester voulait mettre en œuvre, délicatement illustré par Marco Nizzoli. Tout en détails, il nous fait vivre toute la rancœur et le mal être de chaque personnage.

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La conclusion :
Un diptyque qui se clôture d’une manière éprouvante car, au fil de ses deux tomes, le lecteur s’attache, s’amourache presque de ces personnages à la fois psychologiquement forts, mais affectivement fragiles. Ce dernier tome de Fleur de nuit publié aux Éditions Glénat, ne laisse ni indemne de toute cette différence et intolérance de l’Histoire. Ni complètement repu du destin des personnages. Une BD exprimant la violence d’un passé n’ayant laissé aucune place aux rêves de ces trois adolescents. Leur liberté, leur amour, leur tolérance. Un choc !