Le Golem de Paris, un one shot surnaturel où une créature mystique, va donner tout son sens au récit. Celui-ci trouve ses racines dans notre propre actualité.
Katarina, un flic, joue de malchance : d’abord, le décès de sa mère. Puis son mec et collègue de boulot, qui la plaque. Et pour finir d’enfoncer le clou, après s’être faite harceler dans la rue, et défendue, son bourreau lui flanque un procès au cul tandis que son patron la suspend ! Elle revient après 3 mois de thérapie, pour enquêter, sans l’accord de son chef, sur un possible attentat antisémite.
À retrouver depuis le 2 janvier 24 chez Les Humanoïdes Associés.(+16)

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Le décor :
Paris, hôpital de la pitié-salpêtrière…
Le cancer a eu raison de la mère de Katarina. Une infirmière essaye de rassurer la jeune femme, et lui conseille de rentrer chez elle pour se reposer. Mais, l’appartement vide est encore plein de souvenirs de maman, dont ce petit mot posé sur le plat qu’elle sort du congélateur…
Six mois plus tard, début de l’été…
Il est deux heures du matin, et Katarina travaille encore sur ses dossiers. Elle a du mal à se remettre de la perte de sa mère, et, son collègue lui conseille de consulter. Elle décide de rentrer chez elle à pied, pour prendre l’air. Sur le chemin de l’appartement, elle tombe sur un malotru, qui l’agresse. En tant que policière, elle se défend à la hauteur de ses capacités. Ce qui lui vaut quelques jours plus tard, une convocation en justice. Et pour couronner le tout une suspension de ses fonctions…
Trois mois plus tard, près de la synagogue…
Rachel, la fille du rabbin, va se marier. Elle respecte avec plaisir les rites du mariage juif, pour faire plaisir à son père. Tous sont heureux en ce jour de bénédiction. Mais, lorsque tout le monde sort de la synagogue, un homme armé tire dans le tas, et enlève la vie de Rachel.
Une affaire dont s’empare rapidement la police : crime personnel ou attentat antisémite ??
Même si Katarina est suspendue de ses fonctions, elle se sent particulièrement concernée par cette affaire, et va enquêter en sous-marin de son côté pour découvrir d’étranges manigances…
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Le point sur la BD :
En juin 1938, un super-héros voyait le jour dans la culture populaire. Le premier outil de divertissement, mais aussi politique, à son époque.
De la même façon, D.H Jarmon, avec le scénario du Golem de Paris, exorcise les violences de notre société actuelle, en faisant revivre un être de la mythologie juive : le golem. Elle couple à son récit aux allures surnaturelles, l’histoire d’une communauté, comme tant d’autres, confrontées à des faits récurrents de notre actualité : Agression antisémite, violence raciste… Mais également, à une enquête sordide dans le milieu de l’extrême droite parisienne.
Son être surnaturel devient le « super-héros » de son histoire, avec un petit goût de vengeance, et on assiste à une plongée dans la montée de l’intolérance et des discriminations. Quant à Cesc Dalmases, il nous propose des personnages aux visages chaleureux, et un chara design de la créature assez accessible et touchante à la fois.
L’enquête se veut bondissante, de mois en mois, et on navigue très rapidement entre passé et présent, dans ce one shot publié aux Éditions Les Humanoïdes Associés.
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La conclusion :
Un récit insistant et assez politisé, (qui peut gêner certains lecteurs/trices) pour une enquête surnaturelle. Le Golem de Paris aux Éditions Les Humanoïdes Associés, nous transmet une mémoire de traditions familiales et de valeurs générationnelles, en nous titillant les neurones à propos des discriminations et des oppressions, quelle qu’elles soient. Un rappel que l’autrice soulève pertinemment, au vu de ce que l’on peut voir dans notre actualité, à travers le monde.
Car les Golems salvateurs et protecteurs n’existent malheureusement que dans la mythologie !!
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