Ces jours qui disparaissent, une bande dessinée fantastique et haletante

Ces jours qui disparaissent est un ouvrage de Timothé Le Boucher, paru aux éditions Glénat, en septembre 2017. Une bande dessinée haletante, entre réalité et fantastique, qui laisse des questions en suspens sur l’identité, la dualité de l’être et la perte d’idéaux.

ces-jours-qui-disparaissent-glenatUn jeune acrobate fait sa représentation dans une salle pleine. Son numéro est bien monté, tout se passe bien, jusqu’au moment où la cage, sur laquelle il prend appuie, cède. Le jeune homme tombe à terre. Dans les coulisses, ses compagnons prennent peur. Le jeune acrobate se redresse et fait signe à ses camarades, que tout va bien. Il continue ses pirouettes, avant que le rideau ne tombe. Il rejoint la troupe dans les coulisses. On lui demande si sa tête va bien. Il rassure tout le monde en affirmant qu’il ne sent presque plus rien, il a juste dû perdre quelques neurones. Le reste de la troupe monte sur scène, tandis que Lubin va se passer la tête sous l’eau froide. Au petit matin, Lubin se réveille et se dépêche de s’habiller, il a un pari à tenir ! Son ami Léandre part en voiture, tandis que lui prend son vélo, pour savoir lequel des deux arrivera en premier au boulot. Arrivé dans les vestiaires et là la caisse, Lubin pense être le premier, mais en réalité, il a un jour de retard !

ces-jours-qui-disparaissent-glenat-extraitLe jeune homme pense, au début, qu’il dort des jours entiers, mais se rend compte rapidement, avec l’aide de ses mais, qu’il devient quelqu’un d’autre un jour sur deux, comme si une autre personnalité prenait sa place, son corps, possession de sa vie. L’angoisse s’installe, les bouleversements dans sa vie se font de plus en plus ressentir, avec sa petite amie, ses ambitions, son travail, ses entraînements pour suivre sa troupe d’amis pour des spectacles. Une cohabitation corporelle et temporelle difficile, qui doit malgré tout être organiser, pour convenir à tous. Une communication complexe, pour se comprendre et se mettre en accord, alors que l’Autre est bien différent. Le récit est très captivant et intéressant, il amène à se poser des questions qui ne trouveront jamais de réponses. La bande dessinée haletante est bien posée, les évènements se mettent en place tranquillement, pour pouvoir percevoir ce qui se trame. Haletant, le scénario est bien écrit et défini, avec cet alter égo que l’on ne connaît pas et qui prend de plus en plus la vie du héros… Le dessin est dynamique, fluide, plutôt rond, offrant une atmosphère particulière, avec un graphisme et des couleurs marqués.

Ces jours qui disparaissent est une bande dessinée haletante, un roman graphique intéressant et captivant qui amène à se poser des questions, sans pour autant trouver des réponses. Un univers qui se veut fantastique, mais qui reste, malgré tout très terre à terre, se reposant aussi sur les symptômes la schizophrénie, pour ce héros qui effectue une course-poursuite contre le temps qu’il perd…

A propos celine.durindel

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