La Solitude du coureur de fond : libre comme les Phryges

C’est la rentrée. Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont finis. Il fait gris. Il pleut. La parenthèse enchantée sportive s’est clôturée avec la première manifestation post-législatives. Le retour à la réalité est brutal cette année. Et les prochains mois s’annoncent guère réjouissants. C’est la rentrée, putain déjà.

On s’est tous demandé cet été ce qu’il y avait dans la tête de ces athlètes hors norme. Comment ils pouvaient endurer une telle résilience quand le podium leur échappait après tant de sacrifices. La Solitude du coureur de fond n’est pas une autobiographie. C’est une course sociale réaliste. Une expérience physique brute. Un combat intérieur pour la liberté.

La Liberté du coureur de fond

Patrick Mons fait corps avec Colin Smith, un petit délinquant enfermé en maison de correction. “On est peut-être des salauds de voleurs, mais pas des gamins.” Tout est dit dans cette pensée vindicative. Colin se bat autant contre sa détention que sa condition sociale. Courir pour se réhabiliter intimement et aux yeux tous.

Colin se moque de cette compétition de course entre maisons de correction. Il faut une bonne endurance pour commettre des délits. Courir pour survivre. Courir hors des murs de cette cage familiale. C’est ça la liberté du coureur de fond.

Adapté du roman d’Alan Sillitoe, Patrick Mons fait corps à cette révolte du prolétariat. Il fait front jusqu’à la ligne d’arrivée. Une performance magistrale, éprise de sueur et de liberté. L’esprit des Phryges vaincra en cette rentrée.

La Solitude du coureur de fond
au Théâtre Le Funambule Montmartre jusqu’au 10 novembre

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