La tour de contrôle infernale, le dernier film du fameux duo d’humoristes Eric et Ramzy, sortira le 10 février 2016 au cinéma. Leur réputation de grands enfants de l’humour n’est plus à faire. Improbables et burlesques, les voilà de retour pour une nouvelle histoire abracadabrante.
Une génération avant la tour Montparnasse infernale…
Il n’y a pas que la saga Star Wars qui se paye le luxe de remonter dans la généalogie de ses héros. Nous pourrions dire que, ce qu’on ne nous avait peut-être pas dit, mais que peut-être qu’en fait si, on nous l’avait dit, enfin que on ne sait plus trop, alors on nous le redit quand même, c’est que les deux laveurs de carreau de la tour Montparnasse infernale (film sorti en 2001) avaient deux papas hors normes, et qui vraiment, mais alors vraiment, leur ressemblaient comme deux gouttes d’eau, enfin au moins un peu. Si, si, un tout petit peu beaucoup quand-même. Tellement beaucoup en fait que vous y verriez un air de famille. Sauf qu’ils n’étaient pas laveurs de carreaux au départ.
Si vous ne vous étiez pas posé la question de savoir quelle était leur histoire, ne vous en faites pas, la réponse est là, dans la tour de contrôle infernale qui est la suite antérieure du premier film. Faussement pardon du ton un peu pastiche de ce paragraphe. Point trop n’en faut !
Heureux les simples d’esprit
Les deux humoristes sont là, fidèles à eux-mêmes. L’air débiles et prêts à vous faire rire sans s’encombrer de réalisme, exagérant tout, laissant toute forme de probabilité au placard, c’est bien du Eric et Ramzy ! Tous les deux idiots, l’un à peine moins que l’autre, ils se moquent, de tout comme d’eux-mêmes. Un humour gras, adolescent et parfois lourd, qui vous arrache tout de même un rire en cassant un code, ironie sur cliché. Enfin non pas qu’un rire. La tour de contrôle infernal nous balade d’un burlesque à l’autre, et on ne rit pas qu’une fois, mais pas tout le temps non plus. Sexisme, racisme, élans d’amour homosexuel, violence des terroristes à moustaches, politiques, ils se moquent de tout, de l’ordre établi, et du cinéma surtout.
Petit conseil potache pour visionner la tour de contrôle infernale : laissez précautionneusement votre cerveau à l’entrée de la salle, si vous voulez le récupérer intact en sortant, certains royaumes du rire ne sont accessibles qu’aux simples d’esprit…
Eugénie Baylac