Le Gecko : Une compilation humaine et fantastique!

Akileos nous propose “Le gecko”, une BD en « One-shot » composée à quatre mains ! Nicolas Courty et Loïc Godart pour un scénario sous le signe du « polar fantastique », Tristan Josse aux illus, et une « expressive » colorisation d’Angélique Paultes.

L’histoire nous plonge dans le Chicago des années 20, avec des personnages haut en couleurs, possédant de bien étranges pouvoirs. Ségrégation, vol, et fantastique : un beau programme pour cette BD à paraître le 20 Juin !!!!

Le Gecko © Akileos
  • Le décor :

L’aube se lève à peine sur le « country side » américain. C’est l’heure pour le jeune Albert et son père d’aller travailler dans les champs pour le patron.

Tandis qu’Albert, grimpé sur un pommier, ramasse quelques fruits, il remarque derrière le mur immense du voisin un objet brillant dans l’herbe.

Telle la pie voleuse, il « s’envole » comme par magie pour récupérer le bijou perdu dans les hautes herbes, avant de s’éclipser de la même étrange manière, après avoir été coursé par les chiens de garde féroces. Mais rien n’est trop beau pour surprendre sa mère …

Le lendemain, dans une des baraques en bois, c’est  la fête ! Père offre un beau chapeau à Maman … Mais lorsque qu’Albert donne sa surprise, tout le monde pense que celui-ci l’a volé, même après avoir donné une explication, et avoir voulu ramener en s’excusant, le « trésor » à son propriétaire !

Le Gecko (extrait) © Akileos

 

Le Maître est furieux.

Il lève sa ceinture au dessus d’Albert ; Trebla, son père s’interpose. Il est temps de partir trouver du travail en ville … Dans le cœur d’Albert, la haine contre les « faces de craies » débute.

Quelques années plus tard, on retrouve Albert, adolescent, troquant dans les rues de Chicago. Toujours en « guerre » contre les blancs, la discrimination locale … Et toujours cet étrange comportement qui lui permet d’accomplir des « miracles » !!! Un soir d’hiver, à la sortie de l’Église, la petite famille est victime d’un passage à tabac sanglant. Seul, Albert s’en sortira indemne physiquement et réussira à s’échapper. Il deviendra, trente ans plus tard, serveur, dans un hôtel de luxe. Et cambrioleur lors de son temps libre.

Mais, en ces temps « troubles » où il ne fait pas bon être un afro-américain, où la mafia fait sa loi à chaque coin de rues, et où Albert n’est pas le seul à posséder des « pouvoirs » dépassant l’entendement, un homme guette dans l’ombre. Et la police commence à s’intéresser aux cambrioleurs, après une sanglante découverte !

Chicago va se transformer en terrain de chasse pour chacun des protagonistes !

Le Gecko (planche) © Akileos
  • Le point sur la BD :

Au début de la lecture du « trailer », j’avais un peu peur qu’on s’éparpille dans cette BD avec tous les sujets qui y sont abordés ! Mais Courty et Godart mènent le scénario comme un vrai polar/thriller, sans privilégier un personnage en particulier et arrive à focaliser le lecteur sur chaque sujet au fur et à mesure du déroulement de l’histoire ! On suit tout d’abord cet Albert, ce qui nous permet d’être complètement imprégné par toute cette discrimination raciale US. Comme ce personnage, on s’insurge, on ressent cette rage, on comprend le développement de cette haine sous jacente contre les « blancs ». Les amitiés, l’affectif du personnage, la bonté de certains, la froideur des autres. Le sentiment d’avoir les poings et les mains liés dans une société institutionnellement basée sur le racisme.

 Puis, le fantastique rentre en scène.

Pas à pas, il intègre et se fond dans le scénario, les illustrations « Comics like » de Josse et le rappel de la couleur terre à chaque page par Paultes. Comme un élément « salvateur » pour les personnages, et, en même temps, comme si toutes ses « étrangetés » ramenaient tout ce beau monde vers une évidence : sur Terre, nous sommes tous des animaux, guidés par l’instinct ! Peu importe la race, peu importe le degré d’intelligence.

Un mélange étonnant mais une réflexion profonde.

  • La conclusion :

Le Gecko aux Éditions Akiléos, c’est un mélange astucieux et intelligent, de « La couleur pourpre » et des « X-Men » … Les auteurs allègent un polar sanglant, dramatique, avec du fantastique : Une BD rythmée, humaine, sincère … On ne peut que s’attacher aux deux principaux personnages et espérer retrouver le petit « Vicky » et Anita  dans un autre opus !!!

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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