Élevée par sa grand-mère, la jeune Jeanne décide d’en savoir un peu plus sur la vie d’un père, parti lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant : l’artiste Amedeo Modigliani. Parmi les souvenirs altérés de sa grand-mère, puis d’un ami rencontré lors de sa bohème Parisienne.
Une histoire d’art, vue à travers les yeux d’une gamine orpheline de tout l’amour et la passion de cet artiste-peintre tumultueux et charmeur.
À retrouver depuis le 12 septembre 24 aux Éditions Steinkis.(+12)
-
Le décor :
Livourne, 1930…
Autour d’une petite table, Jeanne et sa grand-mère boivent le thé sans bruit. Jusqu’à ce que la jeune fille décide de poser quelques questions sur ce père qu’elle n’a pas connu. Grand-mère commence son récit par cette enfance malheureuse où la maladie prédomine, empêchant le garçon d’aller à l’école. Pour passer le temps, celui-ci se met à dessiner, et dessiner… Une passion naissante, grandissant avec son auteur, qui se retrouve adolescent, au milieu des « Macchiaioli ». Des gens pas fréquentables, qui passent leur temps à boire, à fumer et à se droguer. Ce qui n’arrange pas la santé de ce jeune Amedeo.
Pour le changer d’environnement et parfaire sa passion pour le dessin, sa mère l’invite à commencer une école d’art.
D’abord à Florence puis à Venise, pour finir à Paris, où il rencontrera sa muse, l’amour de sa vie, après bien des déboires et des histoires sans lendemain !!
Grâce aux lettres de ses amis Parisiens, Jeanne décide alors de partir en douce, à Paris, retrouver un peu plus la trace de son père à travers les récits d’un de ses amis de l’époque, Maurice Utrillo, enfermé à l’asile de la Pitié Salpétrière…
Le début d’un récit fait de passion, d’amour et de malédiction ….
-
Le point sur la BD :
Tout le monde connaît les tableaux de, feu, Amedeo Modigliani, au talent malheureusement posthume ! Mais personne n’a jamais entendu le récit de la courte vie de ce peintre aussi charmeur et décadent, que passionné et talentueux. Ici, Ernesto Anderle nous le présente, dans une édition magnifique, aux Éditions Steinkis. Brute comme la vie de l’artiste, et aussi belle que la poésie du récit vu à travers les yeux d’une gamine en mal d’amour paternel et maternel.
Une vision colorée, avec un dégradé d’orange, couleur régulièrement utilisée dans les portraits de ce peintre. Ornant chaque page de cette « biographie » « amore-graphie », où les excès d’Amedeo, se mélangent aux corps des femmes, sujet principal de ces œuvres.
Des pages qui fusionnent, entre l’élégance du trait, jusqu’à saisir les formes féminines, nues aux regards absents, qui feront un scandale lors de sa première exposition. Jusqu’aux visages abîmés des personnages rencontrés ou pur de cette gamine. Et puis cette rivalité entre Picasso et son art cubique, les déboires de jeunesse laissant des traces indélébiles dans ses poumons.
Suivi de la rencontre d’un grand amour, et de cette déchéance de vie faite de pauvreté et de drames.
-
La conclusion :
Charmée, emportée par les esquisses des pages, où le lecteur voyage, chapitres après chapitres, afin de découvrir une vie. Modigliani et les déboires, les espoirs, l’amour avec un grand A. Un éphèbe talentueux et amoureux fou de sa douce et tendre compagne. Passionné par son art. Incompris, assez têtu pour ne pas le modifier et nous le laisser tel quel, après sa mort.
Une œuvre complète. Magnifiquement illustrée aux Éditions Steinkis, pour découvrir ce que peut être la vie d’un peintre au style unique !!