Tome 1 : Hang et Orgue déjà paru.
Tome 2 Au rythme de Harpe, disponible depuis le 24 janvier 24, aux Éditions Casterman. Médiéval fantastique. (+14)
-
Le décor :
Une carriole de marchand au milieu de la forêt…
Avine et son jeune frère, Kahl, sont confortablement installés dans leur carriole et grignotent quelques graines pour passer le temps. Mais c’est au moment de croquer l’une d’elles, qu’Avine constate que sa graine germe brusquement dans sa bouche !! Elle en informe rapidement ses parents qui ouvrent la marche.
Toute la famille comprend alors que Hang, un des neuf instruments rythmant la vie et la mort sur cette terre, n’est sûrement pas très loin !! Ils finissent d’ailleurs rapidement par tomber sur une des traces de ses pattes, où des fleurs violettes apparaissent. Hang est une créature gigantesque, assurément l’instrument de la fertilité. Il ne passe d’ailleurs que tous les dix ans, et son cycle devient une véritable fête dans chaque ville et village environnant.
C’est avec beaucoup d’excitation que les enfants voient chacune des graines germer au fil de l’avancement de leur caravane. Mais il faut se recentrer sur ce voyage entre leur petit village et la grande ville de Panarr. Car il faut arriver à temps pour monter leur stand de vente de verrerie, afin de récolter assez d’argent, pendant la fête de l’arrivée de cette immense créature…
Une enfance heureuse pour les deux enfants, jusqu’au jour où plusieurs événements précipitent cette candeur, dans une séparation et une quête pleine de mystère …
-
Le point sur la BD :
C’est parti pour une épopée dont la tonalité unique va vous envoûter !! Le monde créé par Quentin Rigaud, est totalement personnel : coloré, plus que verdoyant, avec son thème assez écologique. Son monde se décline en une palette de couleurs chaudes. Tandis que les divinités sont invisibles à l’œil humain, tant que ses protecteurs ne la « teintent » pas pour l’observer. Cette idée de déité. De cycles de passage. De propriété de leur « sève » donne une totale dimension d’inexplicable qui pousse à une curiosité totale.
L’esthétisme de ses personnages non véritablement genrés se prête à ce récit très accessible. On retrouve une sexualité et des échanges décomplexés.
Le premier tome de Mortesève nous présente les protagonistes principaux, et le scénario s’engage sur un drame. Qui déclenche un long voyage pour cette Avine, fille de verrier, bien décidée à connaître la vérité sur ce fameux drame dans le second tome. Une épopée initiatrice, aux Éditions Casterman, où les dangers et les rencontres sont nombreux. On passe au cheminement d’un groupe à un autre par le biais de chapitres, où les renseignements sur ce monde nous sont proposés. Le récit est riche et tentaculaire à souhait pour nous faire languir sur la suite !
-
La conclusion :
Le début d’une série originale et poétique ! Mortesève aux Éditions Casterman possède tous les atouts d’un récit faisant référence aux légendes de tous pays, avec ces créatures divines. Un hymne à la vie. À l’amour. À la biodiversité et l’éthique. La recherche d’un avenir meilleur au fil d’une quête incroyablement passionnante.
Le plus : un des chapitres de ce second tome est rythmé par une belle mélodie de Jeanne. Ainsi que des bonus d’illustrations en fin de lecture.