Paulette de Jérome Enrico : Une mamie dealeuse de drogue

 Quand une mamie la débrouille arrondit ses fins de mois en dealant de la drogue…Dit dans ces termes, on peut penser qu’on est en plein pathos, mais pas du tout, écoutez plutôt :

Le pitch :

Paulette est désespérée, elle habite dans une cité HLM, n’arrive plus à joindre les deux bouts, les fins de mois sont difficiles. Elle voit bien qu’il se passe des choses bizarres dans son quartier, mais quand elle voit circuler d’énormes paquets de billets de 500 euros, ça l’interpelle..Prise à la gorge par des dettes que ses modestes revenus ne peuvent plus rembourser, les huissiers lui ayant pris tous ses meubles, Paulette décide de proposer ses services au caïd de la cité.

Paulette de Jerome EnricoPaulette de Jerome Enrico

Mon avis de spectatrice :

Non, les amis, à aucun moment on n’entre dans le pathétique, Paulette affronte son destin à bras le corps, et même si elle doit pour ça vendre des space cake à toute la banlieue parisienne, elle le fera !!

Mais ne deale pas de la drogue qui veut. Ses premiers pas sont laborieux, elle essaie de vendre sa came sous un tunnel en disant qu’elle a de la “chnoufe” à vendre… elle utilise un couteau électrique pour débiter les pains de drogue, et son commerce devenu florissant grâce au bouche à oreille, elle se fait casser la figure par la concurrence à qui elle fait de l’ombre.

Bernadette Lafont est exceptionnelle dans ce rôle taillé sur mesure, elle montre là l’étendue immense de son talent, elle joue une vieille femme qu’on aime, qu’on déteste aussi, tout en nuances et avec un pouvoir comique incroyable.

Le réalisateur mène cette sarabande de main de maïtre, on ne s’ennuie pas une seconde, les problématiques sont posées, c’est un film ancré dans notre présent.

Ce film a du fond, vous l’aurez compris mais c’est aussi un éclat de rire à la minute. Une vraie comédie sans complexes et vraiment très réussie.

Resteront des répliques de légende : Paulette vomit sur les étrangers qui ont envahi son espace, tout le monde y passe, les noirs, les arabes, les chinois. Elle en parle en confessionnal à son prêtre ‘qui est noir) et lui dit : “vraiment mon père, je ne dis pas ça pour vous, vous mériteriez d’être blanc”…

 

 

 

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