Prince and The Revolution-Purple Rain Tour 1985 : deux heures d’un concert de légende !

« Let’s Go Crazy, Take Me with U, When Doves Cry , I Would Die 4 U, Baby I’m a Star, Purple Rain ! Ces titres cultes ont marqué un tournant décisif dans la carrière du Prince de Minneapolis. Ils sont à nouveau sous les feux de l’actualité dans un concert capté le 30 mars 1985 au Carrier Dome de Syracuse dans l’Etat de New York, USA. Retour sur un concert légendaire qui remets en lumière « Purple Rain », le chef d’œuvre de Prince sorti en 1983.

En 1985, Prince est le premier artiste à avoir enchainé quatre succès autour d’un même projet : succès du film Purple Rain, succès de l’album Purple Rain, succès du single Purple Rain et dans la foulée, succès de la tournée Purple Rain. Pour savourer ce live capté le 30 mars 1985 au Carrier Dome de Syracuse lors de la tournée, il faut se replonger à la fin des 70’s. A peine âgé de 20 ans, Prince sort son premier disque “For You” (1978), et enchaine avec un second opus  “Prince” (1979). On y trouve déjà la marque d’un génie bien dans son époque qui commence à prendre des distances avec ses pairs les Sly & the Family Stone, Bootsy Collins, Parliament, George Clinton et autres Jimi Hendrix. A partir de Dirty Mind (1980), Controversy (1981) et 1999 (1982), le compositeur commence à mettre au point la bonne formule qui va planétariser son succès avec cette fusion sauvage de funk, de rock et de soul qui deviendra sa marque de fabrique. En Pour élargir la base de son public, Prince s’évertue à mieux structurer ses chansons au format pop, à mieux peaufiner sa matière sonore pour l’amener vers une pop funk synthétique plus moderne. Là où les premiers albums mélangeaient sons organiques à grande dominante funk et soul, « Purple Rain » (1983) est construit autour de synthétiseurs et boites à rythmes programmées par Prince. L’écriture des chansons s’améliore, l’univers électro-funk est validé par une vraie signature artistique même si les synthétiseurs apportent parfois un côté mécanique et robotique. Les titres explorent ainsi une large palette musicale qui vont du jazz au jazz rock, de la soul sensuelle aux racines du funk. Richement inspiré, le Kid de Minneapolis tient l’auditeur en haleine par un jeu de guitare subtil, une avalanche de notes qui swinguent toutes plus haut les unes que les autres sur fond d’improvisations maîtrisées. Le tout étant rehaussé par un magnifique travail vocal où les voix gospel semblent tout droit descendues du ciel. Fort de 111 dates, la tournée Purple Rain qui démarre le 21 mai 1984 marque les débuts du nouveau groupe de Prince baptisé The Revolution. On y trouve Prince (chants, guitare), Wendy Melvoin (qui remplace Dez Dickerson à la guitare) Brown Mark (basse), Matt Fink (claviers), Lisa Coleman (claviers), Bobby Z. (batterie).  Les images que l’on découvre montrent un Prince à son apogée sachant qu’il est filmé pour la postérité. Le groupe est suffisamment à l’aise pour étirer longuement les morceaux, vampiriser l’espace et jammer comme si leur vie en dépendait.  Sachant que cet album sera un tournant dans sa carrière, Prince pousse le groupe à faire un set explosif et cinétique. Le résultat fait que ce live c’est peut-être le meilleur jamais enregistré par Prince & the Revolution, tant le groupe parait en osmose, soudé….invincible. On vous le dit et on vous le redit : on a ici à faire à une formation en totale symbiose, au sommet de son art. Le Kid de Minneapolis et son gang livrent une vingtaine de titres, dont les hits de l’album Purple Rain sorti quelques mois plus tôt, « Let’s Go Crazy, When Doves Cry, Purple Rain (une version longue de 19 minutes !). On découvre ici des versions époustouflantes de « 1999, Little Red Corvette Irresistible Bitch et Possessed. “How Come U Don’t Call Me Anymore”, “God” et “Delirious” dont on apprécie les petits accents jazzy sur le refrain. On y voit un Prince parfaitement coordonné avec ses musiciens, se donnant à fond avec un plaisir inégalé. Prince évolue sur une passerelle sur la scène accessible depuis un grand escalier et de l’autre extrémité une barre de fer avec laquelle il joua de manière suggestive pour en descendre. Les effets spéciaux, inédits pour l’époque, les jeux de lumière, le brouillard de multiples couleurs, l’architecture de la scène renforcent un très grand impact visuel. Avec presque 2 millions de billet vendus, ce fut pour l’époque l’une des tournées les plus rentables à travers les Etats-Unis. Un document historique unique.

Jean-Christophe Mary

Prince and the Revolution Live (Legacy/Sony Music)

Let’s Go Crazy

  Delirious

  1999

  Little Red Corvette

  Take Me with U

  Do Me, Baby

  Irresistible Bitch

  Possessed

  How Come U Don’t Call Me Anymore?

  International Lover

  Let’s Pretend We’re Married

  Father’s Song

  God

  Computer Blue

  Darling Nikki

  The Beautiful Ones

  When Doves Cry

  I Would Die 4 U

  Baby I’m a Star

   Purple Rain

A propos jean-christophe.mary

A lire aussi

Don Quichotte de Rudolf Noureev : un ballet mythique de retour à l’Opéra Bastille !

“Inspiré de la chorégraphie de Marius Petipa, Don Quichotte de Rudolf Noureev est une véritable …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com