Quatre décennies déjà que la voix plaintive, le look corbeau et les compos sombres de Robert Smith bercent notre quotidien. Quatre décennies que The Cure, cette magnifique usine à tubes aux mélodies uniques, fait rêver des générations de musiciens. Retour sur ces deux concerts mythiques.
Hyde Park est chauffé à blanc par les 65 000 âmes qui ont fait le déplacement. L’ambiance est déjà papable, électrique. Alors que le soleil est encore à son zénith, la chaleur est écrasante, 32 degrés ce jour-là. Les musiciens investissent le plateau au son des baguettes de Jason Cooper (batterie). Tout de noir vêtu, Reeves Gabrels (guitare), Simon Gallup (basse) investissent à leur tour le plateau. Robert Smith (chant, guitare) apparaît, les cheveux hirsutes arborant sa légendaire coup arachnéenne et ses yeux maquillés de noir. Dès le premier titre, on sait que la partie est déjà gagnée. La voix n’a pas pris une ride. Le son puissant, racé, est lui impeccable. Les cinq musiciens démarrent par “Plainsong “suivi de “Pictures of You”. Immédiatement le public,semble comme soulevé, porté par une vague d’euphorie collective. Personne ne sait encore que c’est parti pour 2h20 de bonheur. Ce soir là, quasiment aucun temps mort. Dans un ronflement de basses bondissantes et de guitares distordues, le groupe distille l’essentiel des albums sortis au cours des 80’s tels « The Walk, Lovesong, A Forest ou Shake Dog Shake ». Le fan est boosté par tous ces hymnes punk new wave qui ont fait de Robert Smith l’artiste culte que l’on connait aujourd’hui. Les tubes « In Bewteen Days ou Just Like heaven » défilent à travers une mise en scène et un éclairage parfaitement réglé. S’enchaînent « Burn, Fascination Street, Never Enough, From the Edge of the Deep Green Sea et Disintegration” dans une mise en scène sobre, très efficace. On soulignera au passage le très beau travail sur les lumières particulièrement soignées, un arc en ciel de ton et de couleurs dominés par le rouge et le noir. Pour le rappel, le groupe délivre pour des versions hallucinogènes de “Lullaby The Caterpillar, Boys Don’t Cry et Killing an Arab”. Cerise sur le gâteau le public a droit à « Jumping Someone Else’s Train » et « Grinding Halt “, deux titres que le groupe de Robert Smith ne jouaient plus en live ces dernières années.
Le second DVD, Curætion-25 + Anniversary propose de revivre le concert du Meltdown Festival. Invité d’honneur de l’édition 2018, The Cure revisite sa discographie à raison de un titre extrait de chacun de ses 13 albums studio. Avec une particularité : celle de remonter puis de descendre le cours du temps. Le premier set « From There To Here » voit ainsi le groupe reprendre chronologiquement un morceau de chaque album avant de terminer avec un un titre inédit « It Can Never Be The Same ». Puis, de retour sur scène, ils inversent la machine avec « From There To Here », un set à rebours là encore de 13 chansons . Débutant avec “Step Into The Ligh” là encore un titre inédit, les musiciens remontent ainsi le temps et les albums jusqu’au final avec l’hymne nerveux et électrique “Boy’s Don’t Cry”. On découvre 26 titres livrés méthodologiquement, comme un bond en avant puis un autre dans le passé. Quarante ans de carrière fêtés de manière élégante. Fortement recommandé.
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DVD 1
The Cure Hyde Park, Londres
Plainsong
Pictures of You
High
A Night Like This
The Walk
The End of the World
Lovesong
Push
In Between Days
Just Like Heaven
If Only Tonight We Could Sleep
Play for Today
A Forest
Shake Dog Shake
Burn
Fascination Street
Never Enough
From the Edge of the Deep Green Sea
Disintegration
Rappels :
Lullaby
The Caterpillar
Friday I’m in Love
Close to Me
Why Can’t I Be You?
Boys Don’t Cry
Jumping Someone Else’s Train
(First time since 2011)
Grinding Halt(First time since 2011)
10:15 Saturday Night
Killing an Arab
DVD 2
curætion-25
From There to Here
Three Imaginary Boys
At Night
Other Voices
A Strange Day
Bananafishbones
A Night Like This
Like Cockatoos
Pictures of You
High
Jupiter Crash
39
Us or Them
It’s Over
It Can Never Be the Same
From Here to There
Step Into the Light
The Hungry Ghost
The Last Day of Summer
Want
From the Edge of the Deep Green Sea
Disintegration
If Only Tonight We Could Sleep
Sinking
Shake Dog Shake
One Hundred Years
Primary
A Forest
Boys Don’t Cry