Alice In Chains « Rainier Fog » : en route pour une seconde carrière.

En 40 ans de carrière, le quartet issus de la scène rock alternative de Seattle à la fin des 80’s a tout connu: la gloire, la une des magazines spécialisés jusqu’à la disparition brutale de leur chanteur Layne Staley en 2002. Aujourd’hui, la page semble bel et bien tournée. Avec « Rainier Fog »,  le guitariste Jerry Cantrell est bien décidé à remettre son groupe sur les rails du succès.

Voilà quarante ans que le guitariste Jerry Cantrell et son groupe dégainent riffs mordants et  puissantes structures rythmiques avec la même et indéfectible passion. Après la disparation du chanteur Layne Staley, il y a seize ans maintenant, le quartet heavy metal alternatif et grunge a su relever la tête en recrutant un nouveau frontman : William DuVall . Après deux albums « Black Gives Way to Blue » en 2009 et « The Devil put Dinosaurs Here » 2013 qui auront servi à souder les musiciens autour du nouveau chanteur, le gang semble avoir désormais pris sa vitesse de croisière. A cela plusieurs raisons. Les nouvelles chansons ont été enregistrées à Seattle, leur ville d’origine, là où est né le célèbre album éponyme (la pochette du chien à trois pattes !) en 1995. Baptisé en référence à la lourde brume qui provient du volcan situé à quelques kms de Seattle, on retrouve dans « Rainier Fog » l’alchimie qui faisait la force du groupe à la période de Layne Staley. Plus qu’un hommage au chanteur disparu, les chansons sont ici une véritable ode à la scène grunge et aux musiciens de Seattle. Dès l’ouverture sur « The One You Know » les guitares sont lourdes, pleines d’attaques, la mélodie elle est délicieusement torturée, pleine d’angoisse. Sur « Rainier Fog » la guitare de Jerry Cantrell se fait mordante, broie les structures harmoniques telle une scie sauteuse. « Fly » est une ballade émouvante aux sonorités planantes qui nous replonge 40 ans en arrière à l’époque du magistral « Heaven Beside You ». Sur le puissant  « So Far Under »,  la basse ronde enveloppe l’espace tandis que les rythmiques, hypnotiques à souhait  échafaudent ce mur de son impressionnant qui rappellent un Tool en plus amplifié. Même chez Black Sabbath, on avait pas encore osé de telle descentes vocales aussi alambiquées et torturées sur un refrain. Ici la magie opère sur l”ensemble grâce au charisme de William DuVall qui possède une voix en acier trempé. De bout en bout, les nouvelles compositions entrent dans une nouvelle dimension et donne ce mélange de puissante folie destructive, de violence et de tragédie entrecoupée de moments d’accalmie. Un album béni pour ceux qui aiment les déflagrations soniques et le metal grunge des 80’s. Alice In Chains est en concert à l’Olympia le 28 Mai 2019. Pensez à réserver.

Jean-Christophe Mary

Titres :

The One You Know (4:49)
Rainier Fog (5:01)
Red Giant (5:25)
Fly (5:18)
Drone (feat. Chris DeGarmo) (6:30)
Deaf Ears Blind Eyes (4:44)
Maybe (5:36)
So Far Under (4:33)
Never Fade (4:40)
All I Am (7:15)

 

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