Anne Paceo franchit un cap avec Bright Shadows qui s’oriente vers la pop et le rock. Déjà un des grands disques de 2019.
« Quand j’écris un nouveau morceau la première chose qui vient c’est toujours la mélodie. J’écris beaucoup en chantant. Ma musique est souvent reliée à des expériences, des rencontres, des mouvements intérieurs, des endroits qui m’ont marquée. Je raconte des histoires, mes histoires, sans forcement mettre des mots dessus. Pour moi la musique doit avant tout parler aux sens. » Anne Paceo que l’on a vue accompagner Jeanne Added ou Melissa Laveaux, s’impose en leader avec un groupe de haut vol à ses côtés, et notamment deux chanteurs aux voix charmeuses : Ann Shirley, douceur et soul, et Florent Mateo, une voix entre ombres et lumières, entre fêlures et transparences.
Bright Shadows navigue entre deux univers porté par une note sentimentale, un parfum rock, qui sied parfaitement au jeu de batterie subtil d’Anne Paceo. Pop bleutée, soul veloutée, salves électriques, subtils motifs minimalistes et même quelques effluves ouest-africaines… Anne Paceo sonde les ombres qui planent ici et là pour en extirper les faisceaux lumineux.
Voici en vidéo un extrait de Bright Shadows :
Pour parler de ses influences, Anne Paceo a livré en interview un éclairage sur les artistes qui l’ont portée lors de la composition de son album : “Bright Shadows” se situe à la frontière entre plusieurs styles musicaux. J’aime le son et la production des disques de James Blake, j’aime la pureté des choeurs dans le requiem de Fauré, j’aime les grooves d’Afrique de l’Ouest, j’aime les multiples couches de synthé de Boards of Canada, j’aime la spiritualité et le feu intérieur de John Coltrane, j’aime les polyrythmies de Steve Reich, ou encore la force historique des enregistrements d’Alan Lomax dans les prisons américaines dans les années 30.
Compositrice sensible, éternelle contemplative, Anne Paceo narre tout au long de Bright Shadows des récits salvateurs autour de thématiques qui l’habitent et l’accompagnent.