Ben l’Oncle Soul en concert au Mouratoglou Festival samedi 24 juin : interview

En 2010, la chanson « Soulman » était sur toutes les lèvres et passait sur toutes les radios. Pendant toutes ces années, Ben l’Oncle Soul a sorti plusieurs albums et a parcouru la France en tournée. En février dernier, sortait « Is it you ? », le sixième album studio de Ben, puisque c’est désormais ainsi qu’il se fait appeler. Neuf titres intimistes aux sonorités soul et R&B. Le chanteur sera samedi soir au Mouratoglou Festival. Il interprètera les titres de son nouvel album mais aussi ses précédents succès dont « Soulman » qu’il nous a promis de revisiter. Nous l’avons interviewé par téléphone, avant qu’il ne prenne la route pour se rendre sur la Côte d’Azur.

France Net Infos : Vous serez en concert demain au Mouratoglou Festival. Sur scène, vous allez interpréter les chansons de votre nouvel album. Il est très différent de « Soulman » qui vous a fait connaître du public… Se dégagent une certaine sérénité, une douceur…

Ben : Oui, quand je l’ai composé on était en plein confinement. La fête n’était donc pas à l’ordre du jour ! Je n’avais pas fait d’album auparavant qui puisse me procurer les mêmes sensations que celles que j’ai lorsque j’écoute « The dock of the bay » d’Ottis Redding. C’est une chanson qui me fait beaucoup de bien et qui m’apaise énormément. Je me suis dit qu’un jour je ferais un album un peu dans cette veine-là.

France Net Infos : C’était une évidence pour vous d’écrire ces chansons en anglais ?

Ben : En ce moment, je suis dans une période très anglaise. C’est la langue qui est le berceau du rythm n’blues. J’ai grandi avec des musiques anglo-saxonnes. Composer dans cette langue, c’est aussi perpétuer une forme de tradition par rapport à cette musique. Je trouve que l’anglais est plus proche de l’émotion recherchée que lorsque j’écris en français.

France Net Infos : Pendant cette période de confinement, la lecture vous-a-t-elle inspiré ?

Ben : A ce moment-là, j’ai relu « Siddharta » de Herman Hesse. Dans ce livre, il y a une forme de quête de soi, de spiritualité, ce qui était en lien avec ce qu’on était en train de traverser ! Ce qui m’inspire, c’est la vie des gens, le vécu, les histoires vraies. J’ai d’ailleurs commencé à lire l’autobiographie de Barack Obama.

France Net Infos : Votre nouvel album s’appelle « Is it you ? » Avec ce « you », qui désignez-vous ? Vous ? Le public ?

Ben : Je pose cette question ouvertement. Le but, c’est que chacun se retrouve dans cet album et se se dise qu’il est cette personne qui s’est, à un moment donné, interrogée sur la création, l’existence, le sens de la vie. Ce sont des questions très humanistes.

France Net Infos : Justement, parmi les retours que vous avez eus, y-a-t-il eu des témoignages de gens vous disant qu’ils s’étaient reconnus dans certains des titres de ce nouvel album ?

Ben : Sur cet album, j’ai eu beaucoup de retours positifs. Je discute souvent avec des thérapeutes et des médecins et, au fur et à mesure des années, je me rends compte qu’être musicien c’est aussi une forme d’aide à la personne. Souvent les gens viennent vers nous et nous disent que la musique les a sauvés à un moment de leur vie. Pour le coup, cet album a un peu cette dimension-là. Lorsqu’on touche à des émotions terre à terre comme avec cet album, on s’aperçoit qu’on apporte du calme et un côté apaisant. Souvent, les gens viennent vers moi pour me dire quelle est leur chanson préférée de ce nouvel album. Les neuf titres y sont passés ; ce n’est jamais le même !

France Net Infos : Vous avez composé ces titres seul, de votre côté…

France Net Infos : Oui, j’ai composé de môn côté mais aussi avec l’aide d’un compositeur plutôt folk, Gunnar Ellwanger, qui était aussi le chanteur du groupe Gunwood. On s’est retrouvés tous les deux un peu dans la même situation : on est des chanteurs de live et avec le covid, on a subi cette privation. Etre sur scène, c’est une douce drogue dont on a du mal à se passer ! Gunnar m’a beaucoup aidé à composer l’album. J’ai appelé mes musiciens de scène, à la fin, pour qu’ils viennent découvrir l’album en studio. Je leur ai chanté les morceaux et ils ont découvert les accords ! Comme on se connaît très bien, une forme de télépathie s’est installée entre nous. Chacun arrive à trouver sa place. J’ai une formation réduite avec une base batterie-guitare-claviers. Le son sur scène est exactement le même que celui qu’on entend sur l’abum, avec les mêmes instruments et les mêmes musiciens. Il va d’ailleurs falloir transporter un orgue en bois pesant trois cents kilos !

Ben en concert au Mouratoglou Festival samedi 24 juin. Pour réserver : www.mouratoglou-festival.com

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Un commentaire

  1. Vous oubliez une info capitale : Ce resort est en lisière du Parc Departemental de la Brague d’un coté, d’un quartier très habité de Valbonne de l”autre…
    L’été il y a de nombreux lieux adaptés, insonorisés pour les concerts.
    Ce n’est pas le cas de Sophia Antipolis
    Les habitants en ont plus qu’assez….on a l’impression d’être dans une rave-party avec une sono sous la fenetre , impossible de dormir, d’ouvrir une fenetre (fait chaud)…
    Quand aux animaux du Parc departemental….. pour rappel il est interdit de faire du bruit das la parc après 18h…

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