Couleurs de l’incendie au cinéma le 9 novembre : rencontre avec l’équipe du film au festival Cinéroman

Couleurs de l’incendie fait partie des films français les plus attendus de cette fin d’année. Après Albert Dupontel qui avait adapté Au revoir là-haut, Clovis Cornillac s’est emparé avec brio de la suite du best-seller de Pierre Lemaître en faisant appel à un formidable casting (Léa Drucker, Alice Isaaz, Fanny Ardant, Benoît Poelvoorde, Olivier Gourmet…).

Couleurs de l’incendie s’ouvre avec l’enterrement du riche banquier Marcel Péricourt. Un vertigineux plan-séquence permet aux spectateurs de faire la connaissance de tous les personnages de l’histoire. Sa fille, Madeleine (magnifique Léa Drucker) sa seule héritière, va devoir faire face à la jalousie, à la cupidité et aux trahisons de son entourage, dans un climat national tourmenté, au moment où Hitler accède au pouvoir et où commencent à poindre les « couleurs de l’incendie ».

En ouverture du festival Cinéroman de Nice

Le film a fait l’ouverture de la quatrième édition du festival Cinéroman qui s’est tenu à Nice en octobre dernier. C’est à cette occasion que nous avons rencontré Clovis Cornillac, accompagné de Léa Drucker, Alice Isaaz et Benoît Poelvoorde lors d’une conférence de presse dans un salon de l’hôtel Négresco.

Pierre Lemaître a écrit le scénario

Pour adapter au cinéma Couleurs de l’incendie, Clovis Cornillac a pu compter sur Pierre Lemaître lui-même : « c’était formidable d’avoir un auteur comme lui qui fait l’adaptation de son propre livre. Il a toujours répondu positivement et avec enthousiasme à tout ce que je demandais. »

« Tout me plaît dans ce livre »

Pourquoi Clovis Cornillac a-t-il voulu adapter au cinéma ce roman de Pierre Lemaître ? Le réalisateur ne tarit pas d’éloges sur le romancier : « Tout me plaît dans ce livre et dans beaucoup de livres de Pierre Lemaître. Couleurs de l’incendie, ça m’inspire énormément de cinéma. Que ce soient les personnages, l’époque, la trajectoire, le fait qu’on mélange le romanesque avec l’histoire policière, la grande Histoire. C’est un grand cinéma populaire accessible à tous. J’aime cette idée d’aller au spectacle quand je vais au cinéma ! ».

Léa Drucker incarne Madelein Péricourt, une femme combative

L’actrice excelle dans le rôle de Madeleine, l’héritière du riche banquier Marcel Péricourt. Quand Clovis Cornillac lui a proposé d’incarner cette femme forte et combative, elle avait déjà lu Au revoir là-haut et Couleurs de l’incendie. « J’étais très enthousiaste à l’idée d’être emmenée par Clovis dans cette aventure. », nous a-t-elle confié. Jusqu’à présent, elle n’avait jamais eu à jouer un personnage avec une telle ampleur, dans un film d’époque. « J’étais là tous les jours sur le tournage. C’était un parcours de vie et un parcours de cinéma passionnant et que je n’avais pas encore fait. »

En effet, d’abord riche héritière d’un empire bancaire, Madeleine est victime de ses proches. A force de courage et de détermination, elle va s’employer à se venger de tous ceux qui l’ont trahie. « Dans la première partie, Madeleine se trouve dans un système oppressant, même s’il est très confortable. Elle appartient à la haute bourgeoisie française. Ce qui est intéressant, c’est qu’elle trouve sa liberté et son émancipation au moment où elle pense avoir tout perdu », reconnaît Léa Drucker.

Après qu’on lui a pris sa maison et ses biens, Madeleine va devoir continuer à vivre avec son fils handicapé depuis l’enterrement de son grand-père. Après avoir connu le grand monde et la haute société, il faut qu’elle apprenne à « se débrouiller dans la vraie vie. » Mais elle se rend compte qu’elle n’a pas les codes. Elle s’en remet alors à son ancien chauffeur, Lucien Dupré (interprété par Clovis Cornillac. Pour Léa Drucker, « Madeleine est touchante et très lucide sur sa situation ».

Clovis Cornillac est devant et derrière la caméra

Parmi les nombreux personnages qui gravitent autour de Madeleine et de son fils, il y a donc Lucien Dupré. « Il est la représentation du petit peuple. Il était au service de Madeleine Péricourt, quand elle habitait son château et qu’elle faisait encore partie de la haute société. C’est un type discret, droit. C’est une typologie de personnages qu’on retrouve souvent chez Pierre Lemaître. Il me touche énormément car je viens de là. Il me fait penser à ma grand-mère ! Ce sont des gens extrêmement forts, d’une grande honnêteté, qui font leur chemin et ne demandent rien à personne. »

Benoît Poelvoorde est le banquier Gustave Joubert

L’acteur n’a pas l’habitude qu’on lui propose des rôles de banquier. « J’étais curieux. Ca me paraissait amusant de jouer un tel personnage, un banquier méchant. En plus, j’avais envie de travailler avec Clovis comme metteur en scène. »

Joubert est, en effet, un fieffé manipulateur, qui va s’employer à ruiner Madeleine. Il va finir par se marier avec Léonce, qui était auparavant au service de la famille Péricourt.

Benoît Poelvoorde est habitué à improviser sur les tournages mais pour Couleurs de l’incendie, c’était impossible. « J’ai parfois un peu ramé pour apprendre les dialogues car ils étaient très ancrés dans une époque. » Outre les dialogues, les costumes avaient aussi une grande importance. «Benoît Poelvoorde estime que « les costumes font 80 % du personnage. Avec le gilet, la cravate et surtout la fine moustache de traître, j’étais dedans ! »

Alice Isaaz est Léonce, une jeune femme ambitieuse

« Comme j’avais adoré Au revoir là-haut de Dupontel, j’avais très envie de participer à cette aventure. J’avais aussi très envier de travailler avec Clovis. C’est toujours intéressant d’être dirigés par des metteurs en scène qui sont aussi acteurs. »

Pour Alice Isaaz, « Léonce agit pour sa survie. Je pense qu’elle est réellement attachée à Madeleine et que ça ne lui fait pas plaisir de la trahir. Mais pour s’en sortir, elle est obligée d’en passer par là. Elle rêve d’un monde dont elle ne fait pas vraiment partie. Elle a envie de briller, elle aussi »

Couleurs de l’incendie de Clovis Cornillac avec Léa Drucker, Alice Isaaz, Fanny Ardant, Benoît Poelvoorde, Olivier Gourmet, Clovis Cornillac…. au cinéma le 9 novembre.

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