Et soudain le silence.
Vous décidez d’arrêter de parler.
Vous fuyez le bruit extérieur.
Vous vous enfermez et vous vous renfermez.
Vous êtes enfin vous-même. Que ressentez-vous ?
Christine Bonnard a longtemps hésité à nous dévoiler son clown. 10 ans. Patience se faisait désirer. « Et c’est dans le chaos ambiant de ces dernières années, quelque part entre terrorisme et pandémie, que je me suis viscéralement reconnectée à ce clown pour pouvoir continuer, à travers lui, à donner autant d’amour que je pouvais et à renouer les liens.«
Patience est à la petite voix qui nous fait tenir debout. Quand la raison nous a quitté. Face à l’inconnu, au lendemain qui déchante. Une antichambre où l’on peut s’abandonner sans être juge. « Demain je vole » est une bouée de sauvetage qui respire la joie de vivre.
Demain je souris
Enfermée dans sa chambre, Christine Bonnard collectionne les nez de clown. Chaque nez à son humeur. Toutes sont tournées vers l’extérieur et dessinent les contours d’une société anxiogène. Si effrayante qu’on préfère en rire.
« Ce clown m’a autorisé à décoller un peu du sol, à m’alléger d’un poids ». Christine Bonnard met nos maux dans ses silences. « Demain je vole » est une thérapie poétique.
La solitude de Patience est révélatrice d’un mal-être partagé de tous. Notre société est fragmentée, le monde conflictuel. L’avenir n’est pas rose. Mais Patience nous exhorte à aller de l’avant. À embrasser un vivre-ensemble pour mieux nous reconstruire individuellement.
Demain je souris. Et petit à petit tout ira mieux. Soyez patient.
“Demain je vole”
au Studio Hébertot