Demain nous appartient sur TF1 : Rencontre avec Farouk Bermouga

Farouk Bermouga incarne Victor Brunet dans Demain nous appartient, sur TF1, un homme d’affaires sans scrupules, menteur, ambitieux, séducteur, père de Timothée, un adolescent autiste asperger. Les autres personnages sont bien conscients qu’il faut rester sur ses gardes en présence de Victor Brunet et pourtant, il a plus d’un tour dans son sac et il se retrouve souvent en marge de certaines histoires. Nous avons rencontré le comédien au dernier Festival de Télévision de Monte-Carlo. Il nous a parlé de son personnage, que les téléspectateurs aiment détester et il a aussi évoqué ses années sur les scènes de théâtre.

France Net Infos : Ce doit être très plaisant d’incarner un méchant aux multiples facettes ?

Farouk Bermouga : Ce que j’aime, c’est que les auteurs ont travaillé sur les failles de Victor, pas seulement sur le côté caricatural du méchant de série. Les rapports qu’il a avec son fils Timothée sont aussi très intéressants. Tout cela contrebalance les côtés un peu abrupts de Victor.

France Net Infos : Après son incarcération, on pensait que Victor allait s’assagir…

Farouk Bermouga : C’est ce qu’avaient envisagé les scénaristes, à un moment, sauf que le public ne le souhaite pas ! Les téléspectateurs veulent justement que Victor apporte des rebondissemnts chaque fois qu’il se trouve dans une scène. L’essence même de la dramaturgie du personnage veut qu’il lui arrive des choses pas toujours nettes. C’est comme au théâtre, dans les personnages de Shakespeare, il faut qu’il y ait du relief ! Je ne cherche pas à sauver Victor Brunet mais il faut lui donner de l’empathie et l’enveloppe, c’est moi. Je pense que les auteurs se sont un peu inspirés de moi.

France Net Infos : De quelle façon aimeriez-vous que Victor évolue ?

Farouk Bermouga : La structure du personnage est là depuis maintenant quatre ans et demie. Je suis un interprète et j’aime bien me laisser surprendre quand je reçois les textes. Après, je mets en route mon imaginaire. Là, il va se retrouver impliqué dans plein d’histoires. J’aime bien l’idée qu’on se dise que c’est forcément lui. C’est souvent le cas mais pas toujours !

France Net Infos : Est-il prêt pour une nouvelle histoire d’amour ?

Farouk Bermouga : Je pense que oui… Je ne peux pas trop en dire. Ca aurait pu être quelqu’un mais ça ne sera pas cette personne pour des raisons professionnelles mais ils ont le désir de recréer une famille. Timothée a aussi une petite amie et il va aussi se passer des choses par rapport à lui…

France Net Infos : Vous semblez très complice avec qui interprète Timothée…

Farouk Bermouga : C’est simple. Les auteurs ont recréé les rapports que nous avons tous les deux avec Grégoire, dans la vie. J’ai « hérité » d’un jeune acteur de 17 ans qu’il a fallu que je briefe, en terme de travail. Il a débarqué dans une série quotidienne pour jouer un personnage d’autiste…Il est arrivé brut de décoffrage. Comme j’ai été professeur d’art dramatique pendant longtemps, les rapports que j’ai avec lui dans la vie sont ceux qu’on a créés à l’écran. On est très proches. On se voit à Paris, en dehors des tournages. Il m’appelle Papa d’ailleurs ! A l’écran, on n’a plus vraiment à jouer. On se comprend très vite.

France Net Infos : En quoi le fait d’avoir fait du théâtre pendant des années vous a aidé et continue à vous aider sur DNA ?

Farouk Bermouga : J’ai fait du théâtre pendant vingt ans, sans avoir vu une caméra de ma vie ! J’ai travaillé avec de grands metteurs en scène. Avec Roger Planchon, on fait un mois à la table et après on va un mois sur le plateau. Peu à peu, on voit le spectacle se mettre en marche. Il sait ce qu’il fait quand il nous dit de diriger vers telle ou telle direction ou de nous placer à tel ou tel endroit. Je considère qu’il n’y a pas de professeur mais qu’il y a des maîtres. Il a fait partie de ceux-là donc j’écoute ce qu’il m’avait raconté quand j’avais vingt-cinq ou trente ans. Il faut prendre son temps pour tourner. Je pense que j’ai l’âge de dire aux jeunes comédiens de DNA de se calmer un peu et de prendre leur temps.

France Net Infos : DNA vous laisse le temps pour concrétiser d’autres projets. Aimeriez-vous faire à nouveau du théâtre ?

Farouk Bermouga : Non, je n’ai plus envie ! Je suis trop fainéant ! J’ai refusé plusieurs projets car je ne me sentais pas capable de les faire. Le théâtre, ce n’est pas la même vie que le tournage d’une série pour la télé. Le matin, on se lève avce pour objectif la représentation du soir. A mon âge, j’aime bien maintenant me dire que cette semaine, je vais tourner trois jours et que je vais avoir du temps pour ma famille et mes amis. J’ai 55 ans et ça fait 30 ans que je fais ce métier, j’ai envie de me poser un peu.

France Net Infos : Vous venez de tourner avec Luce Mouchel, qui interprète Marianne dans DNA…

Farouk Bermouga : oui ! Pour ce rôle j’étais directeur sportif de l’équipe de France de biathlon. Avec Luce, on s’entend bien. On est un peu de la même génération, on a fait le même parcours. Elle est dynamique, vive. En ce moment, je tourne Tandem où je joue un colonel de pompiers. Je passe d’un rôle à un autre et après je reprends Victor Brunet dans DNA. C’est ce que j’aime !

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