Deux petites filles : Cristina Fallaras (Métaillé Noir)

Deux petites fillesUne descente aux enfers dans les bas fonds d’une Espagne en crise identitaire. L’image idyllique de la carte postale est brutalement effacée pour laisser place au côté obscur et réaliste des ghettos.

Pour affronter la décadence humaine, l’auteur décide d’utiliser une détective enceinte qui survit à travers ses propres démons.La drogue, la prostitution, la misère atteignent la limite du tolérable quand le corps d’une petite fille est retrouvé mutilé et violé. Cependant, le roman vivote sur une lueur d’espoir retrouver sa sœur qui a disparu.

Qui a pu réduire à néant la vie d’une innocente, Victoria reçoit une enveloppe d’argent pour mener à bien cette enquête. Un tueur est engagé de manière informelle pour tuer tous les responsables de ce massacre abominable.
La vérité sur cette tragédie mènera les enquêteurs jusqu’à l’horreur.

Ce roman espagnol regorge de macabre, de violence. Le texte est froid, implacable. La misère à ciel ouvert transpire dans la moiteur de chaque page du roman. roman noir dans la déchéance humaine, la consommation de toutes les drogues et l’innocence des enfants à naître.

Cristina Fallaras ponctue son roman de méthode diabolique pour assassiner des animaux domestiques pour s’entrainer.

Une seule chose est à retenir : aucun crime ne reste impuni, quelque soit la sentence infligée.

« Les choses arrivent sans raison. Les raisons, on les fabrique après, pour se fournir une explication. Les choses arrivent, poussées par leur propre impulsion ou par leur inertie, elles arrivent de loin, et c’est ainsi que Victoria Gonzalez avait réglé ses trois bières, était sortie du bar pour traverser la rue et frapper à cette porte qui était déjà la sienne. […] »

« – Cet homme est mort de douleur. Et sans le savoir. Il est mort de douleur, au pied, comme on dit, de chez vous. Vous n’avez pas envisagé la possibilité que ce pauvre type ait précisément choisi la porte du garage de cet immeuble parce que c’est le vôtre, à tous les deux? Il se peut qu’il ne l’ait pas fait avec sa nouvelle mémoire raccourcie, mais avec l’ancienne, celle qu’il a échangée en pensant que cela permettait de l’effacer. On peut oublier, croire qu’on oublie, on peut même vendre son âme au diable en échange de la disparition de ce qu’on a connu. Vendre son âme au diable. Et le diable viendra, au dernier moment… »

A propos Mikael Buffard

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