Non, les chanteuses françaises ne sont pas en « voix » de disparition. La preuve : Lisa Angell assume son répertoire classique et clame haut son amour pour la musique à l’occasion d’un concert à Paris au mois de novembre.
Frou-Frou, votre troisième album sorti au mois d’avril, fait référence aux chanteuses françaises des années 30 et 40. Est-ce un choix délibéré de puiser dans ce répertoire, un clin d’œil à votre passé de chanteuse de piano bar ?
Un peu des deux. J’ai été bercé par cette musique par ma maman qui avait un amour fou pour la chanson française. Je suis crédible à mon âge de chanter ce répertoire (rires).
Quelle touche personnelle avez-vous apporté à toutes ces chansons françaises mythiques ?
Peut-être ma façon d’interpréter les mots différemment qu’à l’époque, avec un peu moins de vibrato.
Pouvez-vous revenir sur les conditions dans lesquelles vous avez enregistré l’album ?
C’est un album qui s’est fait en deux jours dans des conditions quasiment live avec quatre musiciens.
Joséphine Baker, Madeleine Peyroux, Dee Dee Bridgewater ont toutes les trois chanté votre single, J’ai deux amours. Aviez-vous conscience de cet héritage au moment d’enregistrer vos chansons ?
Très honnêtement non. Je ne me suis pas mis la pression. Sans prétention, j’ai tellement travaillé pour garder l’essence, cette authenticité des chansons originales que je ne pouvais pas me tromper. J’ai d’ailleurs un des fils de Joséphine Baker qui m’a félicité pour l’interprétation qu’il trouve magnifique.
La scène le 17 novembre, est-ce un aboutissement?
Ah oui ! Je chante depuis longtemps mais se dire que les gens se déplacent pour t’entendre et te voir, cela donne une pression supplémentaire. Je vais me faire plaisir et faire plaisir aux gens qui vont m’écouter.
Concert le 17 novembre au Théâtre de la Madeleine suivi d’une tournée en France à partir de mars 2015, toute l’actu sur son site
Propos recueillit par Fabrice Dusch