Dans le jardin d’Emily, la magie de la nature illumine et inspire chaque mot naissant qu’elle couche sur n’importe quel papier à sa portée. Avec son fidèle compagnon à quatre pattes, elle compose ses herbiers, imagine à chaque sortie, toute la merveille dont elle est entourée.
Une biographie « poétisée » de la jeunesse d’Emily Dickinson, aux graphismes lumineux et doux qui nous apprend à voir à travers les yeux de la jeune poétesse !
À retrouver (impérativement) depuis le 17 octobre 24 aux Éditions Jungle.(+8)
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Le décor :
Le manoir…
… Et les personnes qui composent la famille de la jeune Emily. Celle-ci est passionnée par la botanique à l’école. Elle dessine avec application chaque fleur, quand elle ne va pas se promener dans les champs, pour en voler quelques-unes, quelle conserve précieusement dans son herbier, après les avoir minutieusement séché. Mais, en plus des fleurs, elle s’extasie devant l’elfe des plantes : le champignon !
Ses amies suivent attentivement ses pérégrinations. À elles toutes, elles sont comme les doigts d’une main : cinq, soudées et aiment comparer Emily à quelqu’un d’excentrique.
Elles ont accepté sa vision du monde, de ce qui l’entoure, car elles savent qu’elle est différente. Et, d’ailleurs, pour lui faire plaisir, chacune compose également un herbier.
En cours, les cinq amies sont généralement attentives. Mais, quelquefois, il faut que leur professeure les fasse taire à cause de leur engouement.
Aujourd’hui, elles dissèquent une fleur. Sous la loupe, Emily trouve cette « création » de la nature, spectaculaire. Comme une jeune femme parée d’une belle robe. Son imagination est sans faille, mais cela lui servira à apprendre à classer les plantes.
Ainsi va sa jeunesse, pleine de douceur, d’amitié et de découverte merveilleuse dans les champs environnants accompagnés de son terre-neuve, Carlo !!!!
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Le point sur la BD :
Pour comprendre la vision que Lydia Corry nous donne d’Emily Dickinson, il faut tout d’abord savourer sa préface. Elle nous explique les inexactitudes temporelles, qui lui ont permis de faire quelques écarts à la réalité. Mais, comment cette biographie de l’enfance de cette poétesse américaine, peut-elle être « rigide » ?! Impossible pour décrire un esprit aussi créatif, délicat, ingénue, et non-conformiste !!
Et c’est ce que nous présente l’autrice. Une plongée dans le monde merveilleux et naïf de cette jeune fille.
À travers des citations, des bribes de poèmes, et des extraits de ses lettres, elle compose un « herbier biologique et vivant », où son chien Carlo devient son « allié poilu ». Le serpent, un compère étroit… Une foule d’expressions traduisant la magie de cette âme, aussi pure que charmante.
Le lecteur peut alors, visionner à travers « Le jardin d’Emily », une œuvre artistique aux graphismes entrainants, comme le flot de la rivière. Nos yeux suivent de pages en pages, avec une fluidité déconcertante et une attraction particulière, chaque illustration, si lumineuse, si douce et si légère. Encore une belle édition chez Jungle, sans contours, passant de pleine pages riches de détails, à des bribes de poèmes inspirés par l’environnement.
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La conclusion :
Un coup de cœur total pour cette œuvre artistiquement féminine, publiée aux Éditions Jungle ! Le jardin d’Emily est plus qu’un simple roman graphique, c’est une véritable promenade à travers l’âme bouleversante d’une rêveuse du merveilleux. Une lecture comme un souffle de vie, de pureté aussi éblouissante que le talent de cette future plus grande poétesse de l’histoire !!
À lire à tout âge, pour faire une parenthèse chimérique dans la nature !!!