Stade de Stratford, Londres. Plus de 65 000 personnes ont assisté hier à la cérémonie d’ouverture des XIVe Jeux Paralympiques de l’Histoire. Un spectacle riche en émotions et en sensations dans la capitale du pays où les “Para” se sont vus naître à la fin des années 40 par le biais d’un médecin Sir Ludwig Guttman, à l’hopital de Stoke-Mandeville. 4 200 athlètes venus de 166 pays, des chiffres records pour cet évènement, décrit comme le deuxième plus grand rendez-vous sportif après les Jeux Olympiques eux-mêmes.
Un show basé sur l’histoire du fameux physicien anglais Isaac Newton et sa découverte de la gravité a rythmé cette entrée en matière des sportifs paralympiques. Le célèbre astrophysicien britannique paraplégique Stephen Hawking a été promu maître de cérémonie. L’autre moment fort de cette représentation fut bien évidemment la parade des athlètes, avec de nombreuses clameurs autant pour le défilé des “grandes” nations sportives que celui des “petits” pays. Introduits par Sébastien Coe, responsable du comité organisateur de Londres 2012 et Sir Phillip Craven, president de l’IPC (Comité Paralympique International), c’est sa majesté la Reine Elisabeth II qui a officiellement ouvert les “plus grands” Jeux Paralympiques de l’Histoire, selon les britanniques. La clôture du spectacle a été ponctuée par l’allumage de la flamme paralympique accompagné d’un grandiose bouquet final pyrotechnique.
Côté français, Damien Seguin a été le premier tricolore a foulé la piste du stadium olympique. Suivi par plus de 200 personnes de la délégation française, c’est fier que le marin nantais s’est présenté face à tous les spectateurs de l’enceinte londonienne. Pour les 153 athlètes handisport bleu-blanc-rouge, la compétition commence aujourd’hui, jeudi, avec l’entrée en lice des basketteuses en fauteuil qui affronteront les USA cet après-midi, et des grandes chances de médailles avec la natation et Charles Rozoy, mais aussi le tennis de table, le tir sportif et le judo qui entament leur quête au Graal olympique.
Voilà les “athlètes du courage”, ainsi nommés, désormais en route pour onze jours de compétition.
Guillaume Baret (correspondant à Londres)