L’affaire FLAMENCO : Richard Joffo

Quand un roman policier surfe au rythme d’une danse andalouse, le lecteur se laisse envoûter. Richard Joffo entraîne le lecteur sur le danse-floor de la vie avec ses mixités ethniques.

Ces rencontres n’auraient pu se concrétiser si le hasard de la mort n’avait pas frappé, cette terrible nuit, à la porte de Cindy. Cette jeune danseuse de Flamenco sera retrouvé une balle dans le corps au petit matin. Mbaye, lieutenant africain, sans grande envergure, va se retrouver au cœur d’une machination perpétrée par les plus grandes autorités de l’État. Qui mène la danse ?

les péripéties se succèdent à une vitesse incroyable. Les trahisons s’enchainent, des liaisons secrètes se créent. Chaque protagoniste possède une des vérités qui lui ont été transmise soit par des membres du pouvoir soit par des victimes collatérales.

Richard Joffo aborde des thèmes de société tels que les caprices des chefs d’État, les raisons d’État qui lient certains peuples (la présence de Dalaï Lama sur le sol français), la condition des sans-papiers…

Cet auteur dépeint les différents modèles de société, celles basées sur le partage, d’autres basées sur des raisons diplomatiques et financières et d’autres affaiblies par des dictatures et l’oppression. Le lecteur voyage dans son propre pays, la France, en Afrique et aussi en Chine

Ce thriller est un condensé de notre société française avec son métissage qui fait sa force comme les fondements du Flamenco.

Voici quelques citations tirées du thriller :

“Il contemple, accablé, son broyeur incinérateur. Son broyeur incinérateur…Devenu depuis quelques temps symbole de sa fonction, de sa vie. Détruire, tout détruire, réduire en cendres.”

” Et puis ce Flamenco. La danse du malheur et du désir, de la tendresse et de la détresse.”

“Et puis, dès juillet 2007, il eut un nom : DIRECTEUR. Directeur de l’entité la plus secrète, la plus terriblement efficace et redoutable qu’un homme au pouvoir ait pu concevoir. Une enclave et une injure à la démocratie, une honte à la peine de mort abolie. Une entité où le mot justice, où l’expression “droit de l’homme”, constituent autant de gros mots. La cellule grise.”

” Dans chaque grande aventure humaine, il faut une victime expiatoire. Une vie sacrifiée qui éponge les dettes des hommes. Qui paie le tribut à la morale et offre aux survivants une deuxième ou une troisième chance.”

 

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