«Outreau : l’autre vérité» instille le malaise chez le spectateur

«On mérite de vivre, on est soulagé, la chance d’avoir parlé, c’est une nouvelle qui vie commence», telles sont les paroles de Dimitri Delay pour conclure le documentaire «Outreau : l’autre vérité» de Serge Garde qui est sorti aujourd’hui dans les salles obsciures.

Outreau : l'autre vérité
Outreau : l’autre vérité

En interrogeant Dimitri et son frère Shérif les enfants de Myriam Badaoui, le réalisateur entend prouver que le verdict final, qui affranchit les accusés, est une parodie de justice dont les enfants n’ont pas été entendus. Il s’attaque aux légions d’avocats ayant eu des relations très étroites avec les journalistes. Cette affaire, a eu un tel retentissement médiatique, était pourtant cantonnée aux faits divers des journaux locaux à ses débuts avant d’éclater au niveau national. Le défraiement et le scandale qui s’en est suivi a mené Jacques Chirac, alors Président de la République, à parlé directement aux accusés.

Serge Garde a interrogé pour son documentaire une vingtaine d’experts en plus des deux enfants. Avocats, psychologues, magistrats, journalistes évoquent devant la caméra les conséquences du jugement définitif. A travers ces dépositions, le réalisateur met en doute le résultat final du procès en appel, délocalisé à Paris.

 

Les larmes des enfants

Parmi les avocats des personnes acquittées seule Maître Pouille-Deldicque l’avocate de Myriam Badaoui a souhaité répondre. Les autres qualifiés d’«avocats en mal de notoriété» comme le décrit Serge Garde n’ont pas souhaité répondre à ses questions.

Ces témoignages à charge mettent à mal le manque de sérieux du procès qui a oublié en chemin ce que les douze enfants, reconnus comme ayant victimes de pédophilie, ont subit. Ces experts évoquent le fait que les enfants ont été regroupés dans le box des accusés lors du procès par manque de place dans la salle du tribunal. Pire, Dimitri et Shérif réitèrent leurs accusations envers ce qu’ils considèrent comme leurs bourreaux. Les larmes coulant sur les visages des deux enfants mettent mal à l’aise les spectateurs. La volonté avec laquelle Serge Garde met en avant sa thèse finit par installé le doute sur la non-culpabilité des différents protagonistes accusés par cette mère de famille perdue dans ses accusations.

Cette affaire tragique a bouleversé la justice à un tel point que le juge d’instruction est au cœur d’une réforme qui n’est toujours pas officielle. Fabrice Burgaud interrogé par l’ancien journaliste d’investigation à l’Humanité y retrouve une certaine splendeur très écornée par cette histoire.

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