Petit déjeuner chez Tiffany de Truman Capote

 

J’ai été tentée par cette lecture car Audrey Hepburn a incarné cette cover-girl à l’écran. Holiday Golightly est une très jolie femme convoitée par beaucoup d’hommes riches. Le narrateur nous décrit sa rencontre avec cette femme sublime qui le surnomme “fred” comme son frère parti au front. L’histoire se situe durant la Seconde Guerre Mondiale. Le lecteur découvre cette période par des petits éléments glissés le long du récit.

 

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Truman Capote plante le décor d’une vie, dans un petit appartement succinct. Il s’attarde sur la description physique et mentale de cette femme qui fuit. Le lecteur entre dans un univers riche en évènement. Holiday mène une vie de débauche et ne se cache pas. Elle rend visite à un vieux prisonnier en échange d’argent et transmet, sans le savoir, à son homme de main des indications sur des livraisons de drogue. Elle sera arrêtée et fuira vers le Brésil et ne reviendra plus jamais aux Etats-Unis.

Ce roman traite, aussi, de l’attachement que l’on accorde aux personnes que l’on aime et aux lieux que l’on apprécie. Cette histoire est suivie de trois qui traitent le sujet d’une autre manière.

L’auteur permet aux lecteurs de douter des choses qu’ils croient posséder. C’est une remise en cause de l’homme face à son appartenance à une caste, un groupe, un lieu….Parfois, le héros ne prend jamais la décision de partir car cela est trop dur à assumer.

 

Voici quelques citations tirées du roman:

“En dépit de son élégante minceur, elle gardait l’air de santé des petits déjeuners aux flocons d’avoine, l’air de propreté des savons au citron et des joues assombries d’un rouge sommaire.”

“Très peu d’écrivains, surtout, ceux qui ne sont pas publiés, peuvent résister à une demande de lecture à voix haute.”

“Je savais fichtrement bien que je ne serais jamais une star de cinéma. C’est trop difficile et si vous êtes intelligente c’est trop gênant. […] En fait, c’est essentiel de ne pas avoir de personnalité du tout.”

“Elles ne changeraient jamais parce que leur caractère s’était formé trop tôt, ce qui, comme les fortunes subites, conduit à un manque de proportion l’une s’étant coulée dans le moule du réalisme à tous crins, l’autre penchant avec excès vers le romanesque.”

“Mais on ne peut pas s’attacher à une bête sauvage. Plus vous le faites et plus elle reprend des forces jusqu’à ce qu’elle en ait assez pour retrouver dans les bois ou grimper à un arbre, puis un arbre plus haut et finalement c’est le ciel.”

” En conséquence, Royal alla chercher une corde le matin suivant et décida d’attacher Ottilie à un arbre dans la cour. Là, il lui faudrait rester jusqu’au soir sans boire ni manger et les gens qui passeraient sauraient qu’elle était en disgrâce.”

” Il n’avait pas désiré se sentir vivant.Être vivant c’était se souvenir des rivières brunes où courent les poissons et du soleil sur des cheveux de femme.”

” Et puis les albums que nous gardons, de remerciements sur le papier à en-tête de la Maison Blanche, les messages éventuels de Californie et de Bornéo, et les cartes postales à un sou du repasseur de couteaux, nous procurent le sentiment d’être reliés à des univers pleins d’aventures, par-delà notre cuisine avec sa vue sur un ciel immobile.”

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