Portrait de Johan Heldenbergh à l’affiche du film “Qu’un sang impur…”

Johan Heldenbergh est actuellement à l’affiche de Qu’un sang impur…, premier film en tant que réalisateur d’Abdel Raouf Dafri, scénariste notamment de Mesrine et de Un prophète. Il incarne un colonel durant la guerre d’Algérie. Nous avions rencontré l’acteur flamand de 53 ans lors de la deuxième édition de Canneséries.  Sur la terrasse d’une suite du dernier étage de l’hôtel Martinez, avec une vue à couper le souffle, il nous avait parlé, en français mais avec un accent flamand tout à fait charmant, de sa carrière, de ses projets au cinéma et à la télévision.

Le public français et international a connu Johan Heldenbergh en 2013 avec le drame magnifique de Felix Van Groeningen, Alabama Monroe. Le film avait alors remporté le César du meilleur film étranger. En France, on lui parle encore très souvent d’Alabama Monroe, qui avait tant ému les spectateurs.  C’est lui qui avait écrit la pièce et il est très fier que le réalisateur Felix Van Groeningen ait voulu porter à l’écran cette histoire.

Non seulement Johan Heldenbergh est un bon comédien mais il est aussi un directeur d’une compagnie de théâtre reconnue en Belgique. Il nous a confié que lorsqu’il jouait  sur scène “The Broken Circle Breakdown Featuring The Cover-Ups of Alabam” (Alabama Monroe au théâtre) du mercredi au samedi, le dimanche matin il était en larmes devant ses enfants au petit-déjeuner. « On emporte ça à la maison ». Une pièce de théâtre comme un tournage laissent forcément des cicatrices.

« Lorsque je lis un scénario en tant que comédien, c’est le côté humain qui me touche », nous avait-il confié. « Chez moi, je suis catalogué dans des rôles dramatiques ; j’incarne souvent des hommes malheureux. » En France, on lui propose des rôles plus variés : il peut jouer un gangster, un soldat ou, dernièrement dans le film d’Eloise Lang Larguées, un « sex symbol pour les femmes plus âgées » dont Miou-Miou tombe amoureuse. « J’adore travailler en France ! » nous avait-il dit dans un large sourire. Tant mieux pour le public français qui est toujours ravi de le voir à l’écran.  Il aime beaucoup les comédies et la comédie française en particulier, « un genre à part » comme il dit. « Les Français parlent tout le temps ; ils sont incroyables. J’adore ! »

A Canneséries, il était venu présenter la série belge The Twelve en compagnie de la comédienne Maaike Cafmeyer. Il incarne l’ex-mari d’une femme qui aurait tué sa fille et l’une de ses amies. On assiste au procès de la jeune femme et, à coups de flashbacks, on découvre également le passé des douze jurés.  Bien sûr  on pense inévitablement à Douze hommes en colère de Sidney Lumet. Johan a vu le film quand il avait seize ans et il avait alors été impressionné par le personnage joué par Henry Fonda.  A Canneséries, nous avions pu voir les deux premiers épisodes de la série, en présence des deux comédiens. Johan Heldenbergh nous avait alors dit que lorsqu’il se voit à l’écran, il lui est impossible d’être objectif.  Il a découvert la fin de The twelve en même temps que les téléspectateurs. Il reconnaît que « c’est une série très prenante, qui surprend à chaque épisode ; tout le monde cache des secrets. »

Entre le théâtre, le cinéma et la télévision, Johan Heldenbergh a un emploi du temps très chargé. Il sera prochainement à l’affiche d’un film d’une réalisatrice sur la guerre à Srebrenica et dans Mon père est une saucisse, adapté du roman d’Agnès de Lestrade. Et puis dans des films français bien sûr !

A propos Laurence

A lire aussi

Au fil des saisons – Mes petits imagiers sonores

« Au fil des saisons » rejoint la jolie collection de « Mes petits imagiers …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com