The White Buffalo « On the Widow’s Walk »

Près de trois ans après la sortie de « Darkest Darks, Lightest Lights », Jake Smith aka The White Buffalo sort On the Widow’s Walk un album des plus séduisants, rempli de pépites rock, soul, folk, blues et americana.

Originaire du sud de la Californie, Jake Smith de son vrai nom a su s’imposer ces dernières années sur la scène country folk rock contemporaine un peu comme Justin Townes Earle, Lukas Nelson ou Richard Buckner avant lui.

Mariant des riffs de guitares que Tom Petty n’aurait pas renié à des morceaux de bravoure rock enflammé d’inspiration E. Street Band à des harmonies savamment soul, ce conteur d’histoire commence à se faire un nom sur la scène folk rock. Quelques morceaux pour les séries Californication et Son Of Anarchy l’auront révélé au grand public. Des concerts aux côtés d’ artistes tels que Gomez, Ziggy Marley et Donavon Frankenreiter lui auront permis de se forger une solide réputation scénique. La poésie de Jake Smith est taillée dans la même veine que celle des artistes des 70’s Steve Earle, Richie Havens, Bob Dylan mais surtout John Prine, son mentor celui qui lui aura donné envie d’attraper une guitare et d’écrire des chansons.

Jake Smith est doté d’une voix puissante dont l’écriture sensible fonctionne aussi bien aux images qu’aux sensations. Gorgée d’émotion, capable de s’élever en apesanteur dans les notes les plus aiguës comme de se lâcher rageuse dans de violentes douleurs exacerbées, cet organe à la fois chevrotant et pourtant plein d’assurance, mets l’auditeur à genoux quand Jake Smith s’aventure sur les territoires du folk rock et de la soul. Dès « Problem Solution », on en prend plein les oreilles avec l’ouverture de ces guitares carillonnantes sur laquelle s’adosse ces vocalises puissantes venues des cieux. Sur « Looking Glass » ballade folk au piano qui sonne très pop dans la veine des grands compositeurs folk, on nage dans la ouate. On jurerait entendre un nouveau titre d’Eddy Wedder (Pearl Jam) tant la voix pleine de grâce se fait tour majestueuse ou rauque puissante, comme trempée dans de l’acier trempé. Comment rester insensible à « Drifter » ballade électrique et chaloupée au refrain accrocheur, comment ne pas fondre ne pas fondre sur ce « No History « équipé d’un gimmick de guitare obsédant au refrain accrocheur et ouvert vers les cieux ? Un titre particulièrement habité dans la lignée de feu Tom Petty. « Faster Than Fire » est lui un bolide lancé à tombeau ouvert sur l’autoroute du rock pur et dur. ” The Rapture “explore l’instinct primaire de la nature humaine : être le loup ou bien l’agneau, il faut choisir son camp. Sans oublier ces somptueuses ballades habillée de guitares acoustiques enroulées dans un superbe son technicolor telles « Cursive » ou l’émouvant « Widow’s Walk ». La grande réussite de ces enregistrements est d’avoir trouver le juste équilibre entre montées violente d’adrénaline et moment d’accalmie. Le mariage de la voix et des guitares approche souvent une certaine grâce et valorise les titres au maximum. Ici difficile de dire si ce sont les compositions ou bien le chant qui retiennent le plus l’attention. Peut-être est-ce tout simplement la combinaison des deux.

Jean-Christophe MARY

“On the Widow’s Walk” (Snakefarm Records)

Problem Solution

The Drifter

No History

Sycamore

Come on Shorty

Cursive

Faster Than Fire

Widow’s Walk

River Of Love and Loss

The Rapture

I Don’t Know A Thing About Love

 

A propos jean-christophe.mary

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