3 D, Arnaque, crime et mal de tête ?

La révolution numérique au cinéma, amorcée en 2005 en France à l’occasion de la projection de Star Wars: Episode III – Revenge Of The Sith, s’est emballée en 2009 pour connaître son apogée avec le succès planétaire du film Avatar, particulièrement plébiscité dans sa mouture 3D. Succès mérité, technologie d’avenir ou simple arnaque à grande échelle ?

Une chose est sûre, si Steve Jobs nous avait présenté la venue de la 3D au cinéma comme une révolution, peut être que l’intérêt porté à cette technologie aurait été plus grand… Car il faut bien l’avouer aujourd’hui, la 3D divise et ajoute une dimension supplémentaire à votre place de cinéma. Tout avait si bien commencé avec le film de James Cameron. Avec un budget indécent, le réalisateur avait bien prévu son coup en exploitant la 3D comme argument supplémentaire pour sa super-production. Distribué en 3D (puis réédité en IMAX 3D quelques mois plus tard, la belle arnaque…) dans les principaux réseaux — Pathé-Gaumont, MK2 et UGC pour ne pas les citer — Avatar est le film démo, la vitrine d’une technologie jusqu’alors réservée à une élite. Pour en profiter encore faut-il s’acquitter de quelques euros de plus pour la location plus que lucrative des fameuses lunettes révélatrices de la 3ème dimension…

Après 5 minutes de flou artistique, pour que votre œil inexpérimenté puisse s’habituer à la 3D à la manière d’un lapin albinos cherchant la lumière et 2h40 de torture pour supporter les lunettes made in China en plomb, il faut avouer qu’Avatar donne un bel aperçu des possibilités offertes par la 3D. Rien de transcendant certes, mais un plus appréciable qui ajoute un degré d’immersion encore inégalé au cinéma au détour de scènes pensées à cet effet. Et c’est bien là le nerf de la guerre. Pour qu’un film en trois dimensions mérite réellement la notation « 3D » sur son affiche, faut-il encore qu’il soit pensé pour cette technologie. Il n’est pas rare de voir des films tournés nativement en 2D être converti à posteriori pour une diffusion en 3D. Le film Clash Of The Titans (Le Choc Des Titans) — déjà médiocre dans sa version 2D — en a fait les frais et possède à ce jour le titre de la conversion la plus désastreuse du cinéma 3D.

Qui dit 3D, dit blockbusters et histoire de gros sous. Mais certains irréductibles résistent à la tentation et ne souhaitent pas voir leurs films dénaturés par une technologie immature et mal exploitée : « Les studios sont peut-être prêts à sacrifier le look de leurs films pour gagner trois dollars de plus par ticket vendu. Pas moi » commente Michael Bay avant de conclure qu’« Avatar a été fait en quatre ans. Vous ne pouvez pas chier comme ça un film en 3D… »

<script type=”text/javascript”>

var _gaq = _gaq || [];
_gaq.push([‘_setAccount’, ‘UA-19580617-1’]);
_gaq.push([‘_trackPageview’]);

(function() {
var ga = document.createElement(‘script’); ga.type = ‘text/javascript’; ga.async = true;
ga.src = (‘https:’ == document.location.protocol ? ‘https://ssl’ : ‘http://www’) + ‘.google-analytics.com/ga.js’;
var s = document.getElementsByTagName(‘script’)[0]; s.parentNode.insertBefore(ga, s);
})();

</script>