35 ans de photojournalisme à Perpignan : Âme sensible sur la détresse du monde !

Brent Stirton “Éléphants en Inde”

Chaque année depuis presque 10 ans, on assiste au grand déballage de la photo dite de “presse” à Perpignan. Visa pour l’image piétine encore une fois, notre vision d’un monde idyllique, le tout dans un parcours de 5 heures d’exploration, dans plusieurs lieux de la capitale Catalane. Jusqu’au 17 septembre, c’est gratuit, et déjà sur la première semaine d’exposition, le public est venu plus nombreux que l’an passé (c’était déjà un record), avec en tête de “gondole” des espagnols qui ont franchi les Pyrénées, pour venir voir un festival qui devient incontournable, dans le milieu de la photo, Arles étant le royaume de la photographie, Perpignan en devient son palais.

Un parcours dans la ville, des lieux historiques…

Les faits : Cinq des 24 expositions gratuites du festival international de photojournalisme de Perpignan, qui se déroule jusqu’au 17 septembre, sont consacrées au dérèglement climatique et son impact. Bon, en cette rentrée 2023, après le bilan désastreux de la montée en température, dans le monde, il fallait bien que “Visa pour l’image” s’accorde avec un sujet proche du bruloir, si on peut le qualifier de la sorte…

Les images de James Balog, Nick Brandt, Giles Clarke, Sandra Mehl ou encore Ian Berry démontrent les conséquences, de la cupidité humaine et de la surexploitation des ressources de la planète. Même observation dans la presse, il serait temps de prendre conscience des effets du réchauffement climatique, sur la nature, mais aussi sur des populations privées d’eau, empoisonnées par les pesticides.

Nick Brandt “Homme noir & aigle sauvage”

Ian Berry (Magnum) a exploré les fleuves, les barrages, les sources…Bien sur les rites religieux ont leur importance, auprès de ces populations, vivant pour la plupart dans un dénuement total. Le photographe scrute, sans ignorer le malheur humain, les clichés en noir et blanc expriment encore de manière plus forte, l’intensité du regard de celles et ceux qui ont posé pour Ian Berry.

Au couvent des Minimes, c’est aussi la liaison de Nick Brandt, qui en parcourant le monde, il s’est posé la question “Combien sont-ils peuple et faune sauvage a aussi se trouver confronté aux changements brutaux de leur vie ?”. Avec raison, il a commencé un travail d’approche auprès de ces populations, au Kenya, en Bolivie…En prenant des animaux rescapés et des hommes brisés par le dérèglement (incendies, crues, typhons, etc…), il a composé un ensemble photographique qui peut surprendre à Perpignan, mais qui ne laisse pas indifférent auprès des visiteurs.

Guerre en Ukraine, montée de l’extrême droite aux USA…

Mark Peterson a suivi des groupes au relent fasciste, sans complexe dans une Amérique désinhibée par Trump, qui d’ailleurs malgré tous les scandales, cartonne dans les sondages sur le plan des élections. Les images cruelles parlent d’elles-mêmes et laissent présager un nouvel ordre mondial, si on cesse de montrer du doigt, cette nouvelle alliance avec le populisme de droite conservateur.

Éric Fontaine à Perpignan

Mark Peterson “le passé n’est jamais mort”
Tyler Hicks, Bakhmout une ville en guerre

Le palmarès 2023 :

Le Visa d’or information numérique France Info est décroché par Virgine Nguyen Hoang pour La vie sous le feu de la guerre.

Le Visa d’or d’honneur du Figaro magazine va à Noël Qidu.

Le Visa d’or magazine revient à Ebrahim Noroozi pour son reportage sur l’Afghanistan, “Le pays le plus triste au monde et le pire pour les femmes”, à voir au couvent des minimes.

Le Visa d’or de la presse quotidienne est remis à Tyler Hicks pour son travail sur Barkhmout, une ville d’Ukraine en guerre, également au couvent des minimes.

Le Visa d’or humanitaire du Comité international de la Croix Rouge est décerné à Federico Rios Escobar pour Le chemin de la dernière chance, reportage sur les migrants tentant de passer aux USA, à voir au palais des Corts.

Pour suivre, l’actualité de la photo de presse, c’est actuellement à Perpignan, que l’on peut visionner des centaines de clichés. Plus d’infos sur le site des organisateurs https://www.visapourlimage.com

A propos Éric Fontaine

Après des études de commerce (EDC) et de journalisme (Studio Ecole de France) j'ai commencé ma carrière comme Responsable de la Communication (FUN RADIO MONTPELLIER) et ensuite dans la publicité visuelle (Avenir Affichage) et imprimeries...Depuis 2007, je consacre une partie à la réalisation de reportages (videos, court-métrages, interviews) pour le web (Blogs, Youtube, Dailymotion) et France Net Infos !.Depuis 2014 j'ai couvert les événements cinématographiques du Cap Spartel Film Festival à Tanger (Maroc).Depuis 2010 j'effectue des modules Web sur le Festival International du Film de Marrakech (Tapis Rouge) et sur "Cinémed" le festival de Montpellier.Concepteur de clips je réalise des "snapshots" pour les auteurs compositeurs, et des captations pour le théâtre (déplacement en France et à l'étranger).

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