Les revenus générés de la Ligue 1 : Tous les chiffres

GoEuro vient de publier une infographie  intéressante sur les revenus générés par la Ligue 1 par chacune des villes représentées par un club de l’élite. L’étude se base sur les dépenses liées au transport, à l’hébergement, à la nourriture et aux boissons. Elle ne prend pas en compte le prix des places. Essayons de mettre en perceptive les chiffres de cette étude…

Paris en tête des bénéfices

La Ligue 1 génère 238 millions d’euros par an. Si la moyenne des recettes par matchs est de 62 664  € il existe de fortes inégalités entre les différents clubs. Paris qui profite de la domination du PSG cette saison rapporte plus de 28M € sur l’année (c’est moins que les 42M€ perçus par le PSG rien que pour le merchandising), soit une moyenne de 1,5M d’euros par match à domicile, sans compter les revenus de La Ligue des Champions. La capitale rapporte à elle seule plus d’un dixième des recettes nationales.

A contrario, à l’image du Gazélec, Ajaccio est la lanterne rouge pour ce qui est des revenus générés par la ville corse. Comment expliquer cela ? Ajaccio est  la ville la moins accessible en terme de distance (elle est la plus éloignée de la métropole, hors Corse), elle est dernière de Ligue 1 et la capacité de son stade est infiniment moins importante (4 158 places) que la moyenne de la capacité commerciale des stades de L1 (29 783 places).

Le classement des villes par bénéfice suit généralement le classement des affluences dans le stade de la ville. C’est le cas des 10 premières villes (Paris, Marseille, Lyon, Lille, Saint-Étienne, Nantes, Bordeaux, Rennes, Nice et Caen).

Les Corses, plus éloignés, voyagent plus

 

Là il s’agit d’une problématique géographique. Ce sont les clubs les plus éloignés des autres qui ont des déplacements plus importants à faire. Parmi eux, les clubs se situant au sud-est de la France (Nice et Monaco) et en Corse (Bastia, Ajaccio). Ils parcourent jusqu’à 14 000 km de plus que des clubs se situant à mi-chemin entre les autres villes comme Saint-Étienne, Lyon, ou Paris. Cela implique un coup plus important dans le transport pour les supporters adverses qui souhaitent suivre leur équipe jusqu’en Corse.

carte Ligue 1

Peu de dépenses liées à l’hébergement

Selon l’étude deux pôles se partagent la plupart des recettes : d’un côté la nourriture et les boissons, de l’autre les transports urbains (transports en commun, taxi, Uber). L’hébergement et les transports personnels ne représentent qu’une toute petite partie des dépenses. On constate que la plupart des personnes qui font vivre le tourisme autour de la Ligue 1 sont les supporters locaux. Ceci est lié aussi par une capacité d’accueil des supporters adverses nettement moins importante que celle pour les supporters à domicile.

Où les dépenses liées à l’hébergement sont-elles les plus importantes ? A votre avis ? .. Et bien c’est évidemment dans la principauté de Monaco, ville dont le prix moyen des hôtels est le plus élevé du championnat.

La Ligue 1, à la traine par rapport aux autres grands championnats européens

La Ligue 1 génère le moins d’argent autour du stade parmi les cinq grands championnats juste derrière la Série A. A titre de comparaison les villes de Premier League encaissent 2 fois plus de recettes que les villes françaises. Cela s’expliquant par des stades pleins à craquer, dans un championnat plus attrayant, comportant une multitude de grosses écuries et où les supporters suivent avec attention leur club de cœur.

Que retenir ?

La plupart des recettes est liée aux transports urbains et à la restauration des supporters, et non à l’hébergement ou aux transports personnels. Cela signifie que ce sont les supporters à domicile qui vont le plus vivre l’économie local liée à la Ligue 1. On remarque que plus la capacité d’accueil du stade est grand plus cette économie générée par la ville locale est importante. Mais comparée aux autres grands championnats européens la Ligue 1 rapporte moins aux villes hôtes.

Peut-on s’attendre à de telles données pour les villes hôtes de l’Euro 2016 ? Je ne crois pas, car la Ligue 1 est un championnat national alors que l’Euro est une compétition européenne où les supporters de toute l’Europe se déplacent. Je pense donc que les recettes liées aux transports (non urbains) et à l’hébergement seront plus conséquents que les transports urbains, contrairement aux dépenses pour la Ligue 1?

A propos Agence

A lire aussi

Sarah Abitbol était à Nice pour l’exposition “Cri d’Alerte” : interview

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com