Eat, and love yourself chez Ankama Éditions est un one shot consacré à la dysmorphophobie. Ce désordre entraine pour la personne une mauvaise estime de soi, et une « séparation » indicible du corps et de l’esprit, qui déforme la vision que la personne à d’elle-même. On suit Mindy, une jeune fille qui a besoin de renouer avec son corps pour pouvoir retrouver une vie qui lui convienne. Un but qu’elle atteindra avec … une barre de chocolat mystérieuse !!! Dispo depuis le 5 Février 21.
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Le décor :
Une boite de nuit … Tandis que sa meilleure amie, Shae, s’éclate sur la piste de danse, Mindy est assise devant son verre de coca au bar. Elle observe la piste remplie de monde. S’imagine des centaines d’elle qu’elle pourrait être. Se sent complètement « à part ».
Mais soudain, Shae l’a traine sur la piste de danse pour parader au milieu des garçons. Tout le monde est à la fête et se trémousse : sauf Mindy, coincée au milieu des fêtards !!! Il ne lui tarde qu’une chose, la fin de la soirée, pour pouvoir rentrer et retrouver Jabba, le chat. Le seul compagnon de sa vie de jeune fille de 27 ans, serveuse dans un salon de thé … boulimique de surcroit ….
Entre les avances des garçons qu’elle ne voit même pas. Une copine dotée d’un positivisme sans faille, mais dont les remarques blessent sans le vouloir. Et des parents qui voudraient qu’elle soit comme ils le veulent … Mindy ne sait pas si sa vie prendra, un jour, un tournant positif …
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Le point sur la BD :
Un OLNI dans l’univers d’Ankama, auquel nous n’étions pas préparés !! Un sujet lourd, avec cette « maladie » qu’est la dysmorphophobie, mais traité ici par Sweeney Boo de façon « fantastique ». Le lecteur est une « intrusion » dans l’affect et la vie de la protagoniste principale. Grâce à une tablette de chocolat aux vertus étonnantes dont le nom est significatif : « Eat, and love Yourself », elle réussit à devenir une projection d’elle-même dans le passé. Une vision intéressante qui permet de comprendre, au fil de la lecture, le mal-être qui s’installe au fur et à mesure que les années passent. Entre pression des médias, standards de beauté, et réflexions désagréables de la part de son entourage. Les graphismes sont très “comicslike”, adaptés au teen et aux adultes, pour mieux sensibiliser.
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Ma conclusion :
Un slogan de barre chocolatée qu’on devrait tous apprendre par coeur : Eat and love yourself aux Éditions Ankama désacralise un « désordre » psychique commun, en nous emmenant à comprendre les tenants et aboutissants de la vie d’une jeune fille comme les autres. Un bon exercice et un sujet intéressant pour une BD qu’il serait bon de retrouver sur les étagères des établissements scolaires, afin d’alerter les adultes en devenir !!! Un rappel pour toutes celles et ceux qui avaient oublié de pratiquer le “Body positivisme”, un mouvement qui permet de se libérer des standards de beauté imposés.