Fahrenheit 451, un chef d’œuvre mis en images aux Éditions Philéas

Dans le futur, tout ce que l’on sait des livres, c’est la température à laquelle ils brûlent, au Fahrenheit 451 ou 233° Celsius… Une milice spéciale nommée les pompiers se chargent de la besogne. Trouver les livres, trouver ceux qui les cachent et tout brûler. Mais, un jour, l’un d’eux, touché par le comportement d’une jeune fille étrange, commence à dévier de sa fonction, et à se poser un peu trop de questions…

Une merveille de grand classique SF, écrit par Ray Bradbury, adapté par Tim Hamilton.

À retrouver le 19 janvier 23 aux Éditions Philéas. (+13)

Fahrenheit 451 © Éditions Philéas
  • Le décor :

Des jets d’essences, comme un feu d’artifice macabre…

Les « pompiers » aspergent d’essence un tas de livres, devant une maison. Puis, une flamme jaillit, se propage, avale goulûment chacune des œuvres, avec ses 451° Fahrenheit. Devant ces employés jubilant de plaisir. Le travail habituel. La routine, dont Montag, un des hommes, se repaît, avant de prendre sa douche à la caserne et de rentrer chez lui.

Mais, aujourd’hui, au détour d’une ruelle, il rencontre un étrange personnage. Cette voisine, qu’il ne connaît pas vraiment, si charmante dans sa robe blanche de Marilyn. Ils échangent quelques mots, se questionnent. Elle le taquine à cause de son parfum « essence » qui trahit son métier. Le fait de réfléchir sur les choses passées, sur leur condition actuelle. Fini de le perturber un peu avec LA question : « Vous êtes heureux » ? Quelle question ! Évidemment ! Pourquoi ne le serait-il pas ?

Soit. Chacun rentre chez soi. Et, si la voisine s’endort probablement sans se torturer l’esprit, sa discussion a comme « planté » une graine dans le cerveau de Montag.

Il repense à cette voisine, à son discours, comme si elle avait réussi à l’envoûter. Presque comme si elle l’obsédait, à en oublier sa femme, Mildred, qu’il découvre inerte dans le lit.

Que s’est-il passé ? Que va -t-il, à présent se passer ?

  • Le point sur le comics :

On avait bien besoin de se remémorer ce grand classique anticipation/SF de Bradbury, avec cette adaptation spectaculaire de Tim Hamilton !!!! Il réinvente l’ambiance anxiogène, soufflée par le roman original, grâce à des jeux d’ombres avec les personnages, les décors, les couleurs… Tout nous désoriente, nous envahit du sentiment d’angoisse qui suit le personnage principal, dans son questionnement et toute la psychologie qui en découle.

Fahrenheit 451°, une température, mais surtout l’adaptation d’un roman culte, qui prend tout son sens à notre époque. Une décennie où la technologie a remplacé quelque peu les livres. Où l’on préfère boire les images, que lire longuement et discuter de la portée d’une pensée. Une perte de culture, de philosophie, à compenser par cet incroyable clin d’œil nécessaire aux Éditions Philéas.

  • La conclusion :

Grande fan de Bradbury, dont je buvais les livres comme du petit-lait le soir, enfoncée dans ma couette, je suis ravie de retrouver une adaptation aussi fidèle de Fahrenheit 451°. Et une interprétation graphique aussi réussie. Le sujet fort et vaste traverse si bien les âges, et Ray Bradbury n’oublie pas de nous amuser dans sa préface introductive. Si vous le lisez, n’hésitez pas à répondre à sa question d’introduction !!! Pour ma part, ce serait « Fried Green Tomatoes at the Whistle Stop Cafe », un chef d’œuvre d’un autre style, mais, évidemment, je sauverais d’abord celui-ci, grâce aux Éditions Philéas !!!

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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